On ne le voit pas souvent sur scène, mais il a déjà ses inconditionnels. Lui c’est Jess Black. Un nom à retenir pour les amateurs de musique urbaine.
Avec presque cinq ans à se baigner dans le monde de la musique, Jess Black gravit petit à petit les échelons. Ayant commencé sa carrière en 2013, sa participation au concours international End of the weak a définitivement été le tournant pour son parcours artistique. Différent à bien des égards, il est surtout apprécié pour ses textes, son charisme mais surtout pour ses « toasts ». En dépit de ses quelques années d’expérience, Jess Black inspire le respect de la part de ses pairs. Non pas pour ses problèmes de vue mais surtout pour son art. Malvoyant de naissance, cette particularité n’est nullement un handicap comme pourrait le voir certains.
« Steevie Wonder et Ray Charles ont cette même différence, mais ils ont su se trouver une place dans le monde artistique au niveau international. Certes, j’ai du mal à coucher sur papier mes écrits mais ma force réside ailleurs » avance le jeune homme confiant. Et il a raison car son point fort se trouve dans l’improvisation. Selon Kemyrah, trappeur, « Jess Black est imbattable en matière de texte improvisé. Il sort des textes incroyables et complètement hallucinants quand il s’y met et pond des morceaux en moins de 24 h. Si la plupart des artistes ont besoin de temps pour composer, il débite du tac au tac sans nécessairement peaufiner ses textes, et cette façon de créer impressionne bon nombre de gens, et aspire une grande considération de son art» relate-t-il.
S’il s’est fait un nom dans End of the weak, Jess Black a pourtant plus d’une corde à son arc, l’artiste verse autant dans le rap que dans le reggae ou le zouk love du sound system. Cette passion et ce talent lui permet de basculer entre deux genres mais surtout de combiner le tout et créer un kaléidoscope musicale qui connait un succès auprès de la jeune génération de mélomane.
Ciblant le grand public, les textes de Jess Black Parle à tout le monde. Chacun y trouve s part entre l’amour, les faits de sociétés et les aléas de la vie quotidienne. Engagé et positiviste, Jess Black casse les tendances de « pathétique attitude » dans laquelle tombent souvent les gens à caractère particulier. Dans « Quoi qu’il en soit, c’est cool de vous voir heureux », le chanteur dévoile une partie de sa personnalité, qui laisse entrevoir une personne généreuse, contente du bonheur de autres, ce qui est une qualité rare en ce jour.
Prévu tenir un concert au No comment bar, le chanteur a du reporter car il est encore retenu sur la route coupée à Ambalavao. Si ce n’est pas pour aujourd’hui, ce sera pour un autre jour. En attendant, les inconditionnels prendront leur mal en patience tandis que le public est invité à le découvrir sur la toile.
Maharindra