Il me suit, je m’éloigne, il ne me suit plus, je me rapproche. C’est la dynamique qui régit les rapports entre la police municipale et les marchands dans les rues d’Analakely. Il n’y a même pas de trêve dominicale comme c’était le cas hier.
Le jeu du chat et de la souris
Les ménagères sont les victimes collatérales du face-à-face entre les « satroka mavo » par référence à la couleur de leur béret et les marchands informels qui broient du …noir. Les deux protagonistes jouent au chat et à la souris. La police municipale étant le gros matou avec l’appui de gros bras et les vendeurs à la sauvette, c’est le cas de le dire, dans le rôle de la souris. Par simple jeu, le chat lui donne l’illusion qu’elle peut s’en sortir, tout en l’acculant au pied du mur. Ou en la contraignant à s’engouffrer dans le premier trou pour mieux la cueillir à la sortie. Un jeu épuisant pour les deux parties qui veulent chacune avoir le dernier mot. Sans faire de concession. L’un ne fait aucun effort pour satisfaire l’autre. Un jeu du chat et de la souris quotidien entre les éléments de la Commune et le commun des marchands avec comme règle : Je te fuis, tu me suis, je te suis, tu me fuis. Des relations qui sont loin d’être harmonieuses entre le chat qui ne pourra pas toujours courir après la souris qui constitue toute une colonie. Selon un dicton malgache, « il ne faut pas pleurer sur la mort d’un rat, car ceux des champs vont encore monter ». Ils squatteront sans relâche les rues et trottoirs de la ville des Mille problèmes que la CUA ne peut ou ne veut pas résoudre. Préférant axer ses actions contre les vendeurs ambulants à l’exception des marchands de voiture qui peuvent dormir sur leurs quatre roues, car constituant une source régulière de revenus pour la Ville via Easypark. Les taxis ville et les taxis-be font aussi les …frais de cet assainissement à deux vitesses enclenché par la police municipale dont les attributions ne se limitent pourtant pas à la circulation et au commerce de rue. Elle doit notamment veiller au respect de la salubrité publique sous peine de ne pas être en …odeur de sainteté vis-à-vis des citoyens.
R.O