
A 10 jours voire moins puisque les éliminatoires dans certaines disciplines débutent assez tôt, les Jeux des Iles de l’Océan Indien se trouvent au centre des débats. Et plus particulièrement dans le camp malgache où le doute subsiste en raison de cette préparation « fait maison » qui n’incite guère à l’optimisme.
Madagascar fera-t-il mieux que la décevante 4e place du général comme lors de la précédente édition aux Seychelles ? C’est la question que la grande famille sportive de la Grande Ile se pose.
De bonne guerre. Car à moins de deux semaines de l’événement, rien n’indique que Madagascar est en mesure de faire mieux que cette quatrième place à laquelle nous relèguent les autres îles pour qui ces jeux sont devenus une affaire d’Etat.
On ne dit pas qu’avec l’apport des ministres coaches, ce n’en est pas une mais à la manière de gérer la situation, ne serait-ce que pour l’obtention des visas, on doute fort qu’on est en mesure de mieux faire.
Un handicap d’autant plus lourd après le retrait du programme des disciplines pourvoyeuses de médailles qui nous ont assurés la première place au cours des Jeux des Iles à domicile notamment avec la pétanque et le karaté.
C’est de bonne guerre si les Réunionnais ont réintroduit le handball, puisqu’ils savent qu’entre eux et Madagascar, il y a bel et bien une classe d’écart. Mais ce n’est pas malheureusement pas le seul domaine où la Grande Ile est en retard car il y a bien sûr la voile ou encore le cyclisme ainsi que le badminton ou encore la natation.
Même la boxe en proie à une guerre larvée et intestine ne part pas avec la faveur des pronostics et surtout qu’elle ne bénéficie pas de ce coup de pouce comme l’a toujours réussi le regretté Harvel dans l’arène internationale et en particulier au niveau de l’arbitrage de ces jeux.
Cauchemar. Que reste-t-il alors de Madagascar pour espérer faire jeu égal avec les Réunionnais, les Seychellois et les Mauriciens ? Le football peut-être. Un peut-être lié à cette promesse non tenue de la FMF qui avait claironné qu’elle ne fera pas appel à des joueurs des autres îles pour ne plus vivre le cauchemar aux Seychelles quand le « Seychellois » Jimmy Radafison remet le ballon dans l’axe pour permettre au capitaine réunionnais de marquer et de battre les Scorpions de l’époque.
Certes on dira que cette fois-ci ce « Réunionnais » de Mamy Gervais est intègre et qu’il a toutes les qualités pour permettre au football malgache de gagner l’épreuve mais on n’enlèvera pas aux férus du ballon rond l’idée de cette trahison programmée pour ensuite dire que le football, notre football, est maudit. Rien ne nous dit que le Mamy Randrianarisoa qu’on connaissait quand il était à l’Ajesaia au milieu des années 2000 ne soit devenu tout simplement ce Gervais comme l’appelle les habitants de St-Pierre. C’est-à-dire un Français. De la Réunion qui plus est.
On espère se tromper dans notre raisonnement mais comme on a du retard à faire face aux autres îles, autant ne rien laisser au hasard. On ne veut surtout pas revivre l’échec cuisant à Mahé.
Reste qu’il y a certaines disciplines qui vont tenter de redonner espoir à tous les Malgaches et en particulier l’athlétisme pourtant miné par cette économie de bout de chandelle que lui impose le ministère des Sports. Mais quoi qu’il en soit, l’athlétisme reste avec l’haltérophilie, le tennis de table et le judo, nos meilleurs espoirs. Bien entendu en priant très fort…
Clément RABARY