Les Jeux Olympiques d’Altanta étaient pour moi un souvenir impérissable, tant dans l’organisation que dans les résultats sportifs qu’ils ont montrés pour ne citer que la Dream Team 2 de Shaquille O’Neal aux côtés de Kevin Johnson, Alonzo Mourning et autre Shawn Kemp.
Mais les JO de 1996 restent ma première expérience ratée sur un ring de boxe où j’ai été appelé par le président du Comité Olympique Malgache de l’époque, Henri Roger, pour aider Nicéphore Rasoanaivo à coacher son fils Anicet.
Un rôle d’entraîneur second qui ne m’allait pas du tout. Mais vraiment pas du tout. Car sans être en grande partie responsable de la défaite d’Anicet Rasoanaivo devant un Américain en huitièmes de finale des moins de 48 kg, je ne pouvais pas non plus dire que je n’y étais pour rien.
Au second round en effet et alors qu’Anicet menait aux points sur un grand tableau au-dessus de nos têtes, avec la serviette en main je n’avais que des mots d’encouragement pour le pauvre boxeur qui avait interprété autrement mes propos comme quoi il avait du retard à rattraper et qu’il fallait attaquer quitte à se découvrir. C’est ce qu’il fit. Mal lui en prit car en un rien de temps, l’Américain combla son retard pour gagner la partie aux points.
Au coup du gong final, j’étais plus abattu qu’Anicet en étant conscient que nous sommes passés tout près de l’exploit. Mais avec le recul, 20 ans après, je pense que le choix de Nicéphore pour être le coach de son fils était biaisé. Car avant le coup, le père était plus nerveux que le fils. Il ne restait plus alors que le pauvre journaliste qui ne savait pas sur quel pied danser…
Clément RABARY