La délégation malgache aux Jeux Paralympiques de Rio n’a pas cherché à faire mieux lors du défilé de la cérémonie d’ouverture d’hier vers 2h du matin en arborant les mêmes « malabary » et les chapeaux de paille qu’ont porté les dirigeants et athlètes lors des JO de Rio.
Mais la copie s’arrête là, car entre les six athlètes du Comité Olympique Malgache et la délégation de Madagascar Paralympic Committee forte d’un seul athlète et de quatre dirigeants, il n’y avait pas photo. Raherinandrasana Rivelinot était donc à la fois le coureur de fond de service mais aussi le porte-drapeau malgache durant cette cérémonie au mythique stade de Maracana où le Brésil malgré une situation politique des plus tendues, a su montrer un savoir-faire irréprochable (voir Dossier).
Simple expression. Pour revenir à la délégation qui se trouve à Rio, le président de Madagascar Paralympic Committe, Monja Dinard, fait également office de Chef de mission tandis que son Sécrétaire Général, Olivier Razafimandimby, tient le rôle d’entraîneur. Si Mamy Andrianaly est le médecin du groupe, le poste de responsable administratif est confié à Temisy Aristide Andriamahavonjy.
En clair, il s’agit d’une délégation réduite à sa plus simple expression montrant ainsi que le secteur est plus que jamais handicapé. Sans nul doute faute de moyens, mais aussi d’une politique qui n’arrive pas à rassembler autour de la noble cause. Car sous d’autres cieux, les jeux paralympiques sont faits pour permettre aux handicapés de retrouver une certaine dignité et donc de revivre une autre vie.
Matériels trop chers. On avait cru sous l’ère Monja Dinard que les sports paralympiques malgaches ont été mis sur orbite quant les basketteurs tuléarois, sur fauteuil roulant bien évidemment, sont allés battre Réunionnais et Mauriciens. Mais c’était comme un feu de paille. Car il n’y avait pas de suivi et qu’entre temps, les prix des matériels ont flambé pour ne citer que les 6000 euros nécessaires pour l’acquisition d’un fauteuil roulant de compétition.
Il ne reste donc plus que les courses à pied, mais là aussi Rivelinot Raherindrasana, qui était déjà aux Jeux de Londres 2012, est pratiquement seul depuis que Onja, l’un des plus rapides des athlètes malvoyants, a tiré un trait sur sa carrière sportive. On comprend d’ailleurs pourquoi…
Clément RABARY