Absences prolongées, retards non justifiés, grève illicite, corruption, violation des réglementations en vigueur, réduction volontaire du rendement de la société. Tels sont les motifs des licenciements au sein de la Jirama, selon les informations de la Direction.
On est bien au pays du « moramora ». Selon les statistiques indiquées par la Direction en charge des ressources humaines auprès de la Jirama, 76 sanctions ont été prononcées au sein de cette société d’Etat, contre 145 en 2017 et 138 en 2016. Certes, ces chiffres indiquent une baisse du nombre de mesures prises pour remettre les employés dans le droit chemin. D’après toujours notre source, huit rappels à l’ordre, quatre avertissements écrits, 24 mises à pied, quatre licenciement avec préavis et 36 licenciement sans préavis ont été prononcés l’année dernière. Ces chiffres sont bien en dessous des années précédentes. Malgré cette évolution positive, les employés sanctionnés se montrent mécontents. Les syndicalistes parlent même de « licenciement abusif ». Pour les dirigeants de la Jirama, ces sanctions sont nécessaires, pour le bien de la société. « La règlementation en vigueur stipule que, quiconque commet une infraction disciplinaire encourt des sanctions. Au sein de la Jirama, nous avons ces six catégories de sanctions, suivant les fautes commises. Les statistiques indiquent que le nombre de sanctions prononcées en 2018 sont peu, par rapport à celles de 2017 et 2016. Il faut aussi noter que dans la plupart des cas, le licenciement arrive quand le concerné a déjà un antécédent disciplinaire , ou les charges qui pèsent sur lui sont lourdes, par exemple en cas de vol », ont expliqué les responsables.
Laisser-aller. Certes, les changements sont souvent difficiles, surtout lorsqu’il s’agit du mode de travail et de discipline. D’après les explications, les motifs de licenciement enregistrés au sein de la Jirama concernent les retards injustifiés et absences non motivées et répétitives, l’absence prolongée et non motivée, le non-respect de la hiérarchie, la perturbation du climat socioprofessionnel, la grève illicite, l’usurpation de titre et de fonction, le branchement illicite et réseau de trafic des compteurs d’électricité, le vol et la tromperie, la complicité de vols de courant, la violation des procédures et négligence manifeste dans l’exercice de ses fonctions, la réduction volontaire du rendement de la société et la corruption. Selon les indiscrétions auprès du personnel de la société, le laisser-aller habituel d’autrefois arrange bien certaines personnes qui en tirent avantage. « C’est du passé car les dirigeants actuels sont intraitables avec ces méfaits qui ont déjà engendré des pertes inestimables pour la société. Certains leaders syndicaux figurent parmi ceux qui ont commis les fautes professionnelles indiquées », a affirmé notre source.
Antsa R.