- Publicité -
mardi, juillet 1, 2025
AccueilEconomieJirama : Audit des contrats avec les fournisseurs

Jirama : Audit des contrats avec les fournisseurs

Les deux grands groupes en panne dans la centrale de Mandroseza nécessitent 34 milliards Ar pour leur réparation. (Photo d’archives)
Les deux grands groupes en panne dans la centrale de Mandroseza nécessitent 34 milliards Ar pour leur réparation. (Photo d’archives)

Cette entreprise d’Etat doit près de 350 milliards à ses fournisseurs d’énergie.

Depuis la fin des années 90, la Jirama a commencé à s’affaiblir. En effet, la société n’est plus autorisée à effectuer une extension de production alors que le nombre des abonnés ne cesse d’augmenter au fil des ans. D’autant, le secteur électricité a été libéralisé. « A cette époque, les syndicats de la Jirama n’ont pas été consultés sur la prise de cette décision. Contrairement à ce qui se fait actuellement, le ministère entame des dialogues avec eux pour la prise des mesures sur le changement de statut de l’entreprise, entre autres », a souligné le ministre de l’Energie, Fienena Richard, lors de son intervention à l’émission de la chaîne publique hier. Parlant de la révision des contrats avec des fournisseurs privés d’énergie à la Jirama, les syndicalistes en ont revendiqué à plusieurs reprises. A leur écoute, le ministre de tutelle a déclaré que ces contrats seront audités. « Ce travail sera bouclé avant la fin de cette année. En effet, certains contrats demeurent même invisibles », a-t-il poursuivi.

En faillite. En revenant sur le changement de statut de la Jirama en société commerciale, le ministre de l’Energie a réitéré que cela ne signifie pas du tout la privatiser. « Cela permettra d’améliorer la gestion de l’entreprise tout en définissant les responsabilités des différentes instances comme le Conseil d’Administration, la direction générale, l’assemblée générale des actionnaires et les commissaires aux comptes. L’instauration d’une transparence de gestion n’est pas en reste. « J’apprécie d’ailleurs les projets de loi initiés par le Trésor pour l’assainissement de la gestion des sociétés publiques où les ministères de tutelle ne devront plus faire ce qu’ils veulent », a évoqué le ministre Fienena Richard. Il a rajouté que l’Etat a octroyé une subvention de 400 milliards d’Ar durant les 5 années de Transition et 20 milliards d’Ariary par mois en ce moment. « La Jirama est virtuellement en faillite. Il faut ainsi redresser cette situation », dit-il.

Dettes. Quant au problème de délestage, il a énoncé que la vraie solution est de promouvoir les énergies renouvelables.  Madagascar compte 30 grands sites potentiels pour l’hydroélectricité sur les 600 inventoriés. Le développement des énergies solaires et éoliennes n’est pas en reste. Les bailleurs de fonds ont déclaré leur volonté de soutenir ces projets. Avant tout, le redressement de la Jirama s’avère une priorité. S’agissant de dettes, l’Etat doit entre autres 300 milliards Ar à la Jirama tandis que cette dernière doit 350 milliards d’Ariary aux fournisseurs d’électricité. Par ailleurs, le ministre de tutelle prévoit d’élaborer une politique des tarifs pour une transparence des factures.

Navalona R.

Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser