
Même avec les fortes pluies de ces dernières semaines et l’abondance apparente de la ressource, de nombreux quartiers de la Capitale continuent de subir des coupures d’eau récurrentes.
Une situation paradoxale qui exaspère les usagers et met une nouvelle fois en lumière les limites du réseau d’eau potable de la Jirama. D’après les informations recueillies, le problème ne vient pas tant du manque d’eau que de la capacité de traitement et de la vétusté des infrastructures. Le réseau de distribution, en particulier, souffre de multiples défaillances techniques qui entraînent d’importantes pertes avant même que l’eau n’atteigne les ménages. Hier, sept fuites ont ainsi été détectées sur une conduite principale alimentant, depuis la station de Mandroseza, la partie de la Haute-ville jusqu’à Analamahitsy. Ces fuites, localisées au niveau d’Ambohimiandra, ont provoqué une baisse de pression et un manque d’eau dans plusieurs quartiers situés sur cet axe déjà sensible.
Réseau à renouveler
Les équipes de la Jirama étaient mobilisées sur place pour procéder aux réparations. Les travaux se révèlent particulièrement complexes en raison de l’état dégradé de la conduite, dont la manipulation exige une grande précaution pour éviter tout dommage supplémentaire. « Les techniciens mettent tout en œuvre pour achever les travaux aujourd’hui même », a communiqué la Jirama, tout en appelant les usagers à la patience. Reste que, au-delà de cette intervention d’urgence, la situation relance le débat sur la nécessité d’investissements structurels pour moderniser un réseau devenu incapable de répondre durablement aux besoins de la Capitale. À noter que plusieurs projets ont été annoncés dans ce cadre, mais leurs réalisations et leurs impacts restent attendus.
Antsa R.




