La Jirama ou Jiro sy Rano Malagasy a toujours été un tonneau sans fond pour les régimes qui se sont succédés depuis plusieurs décennies. La société a été subventionnée à coup de plusieurs milliards sans que soit stoppée sa lente descente aux enfers.
JIRAMA : de lourds Sacrifices exigés des consommateurs
Aujourd’hui, cette société jugée d’utilité publique ne peut continuer à fonctionner comme elle l’a fait depuis. Elle est victime de ce laxisme qui pénalise de nombreux consommateurs honnêtes et bons payeurs, ne pouvant hélas pas renflouer des pertes générées par les combines de ceux qui trichent et volent sans vergogne leur énergie. L’Etat ne peut plus subventionner la JIRAMA pour permettre de maintenir le prix de l’électricité et de l’eau, l’instauration de la vérité des prix étant recommandée par le FMI. Les factures vont donc augmenter sans que l’on ne puisse rien y faire. Cette augmentation sera progressive et on va déjà en ressentir l’effet, ce mois ci. Les consommateurs se sont déjà préparés psychologiquement à cette épreuve et le choc éprouvé ne va pas être facile à supporter, mais ils savent que les autorités ne peuvent pas reculer. Cependant, tous ceux qui s’acquittent régulièrement du montant de leur facture trouvent injuste de devoir faire des sacrifices pour combler les déficits engendrés par toute cette déperdition occasionnée par les vols d’électricité et ld’eau faits par des petits malins. On estime que près de 30% des usagers sont dans ce cas. Il est temps de resserrer les contrôles et d’obliger ces contrevenants à rentrer dans le rang. Pour le moment, il ne s’agit que vœux pieux formulés par les dirigeants, mais il faudra bien y parvenir tôt ou tard. Le redressement de la société sera à ce prix. Cela exige une véritable volonté politique. Des plans d’action ont déjà été préparés, mais ils ne pourront être exécutés que si tout le monde accepte de jouer le jeu. Combien de temps cela prendra-t-il ? Il y aura beaucoup de réticence et de grincements de dents, mais l’assainissement de la JIRAMA est à ce prix.
Patrice RABE