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mercredi, juin 18, 2025
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Jirama : Un déficit de plus de 10 milliards ariary par mois

La solution ultime est évidemment le recours aux centrales hydrauliques.
La solution ultime est évidemment le recours aux centrales hydrauliques.

Le Président de la République Hery Rajaonarimampianina a promis des solutions pour la Jirama, mais les actions entreprises jusqu’ici ne sont pas efficaces. Un vrai changement s’impose.

Trésorerie en état critique, hausse des tarifs, projet de privatisation. On parle actuellement de la situation de la Jirama. Un secteur hautement stratégique politiquement et économiquement puisque si les dirigeants qui se sont succédé ont empêché la Jirama d’appliquer la vérité des prix c’est justement pour éviter une possible explosion populaire qui naîtrait d’une hausse exorbitante des tarifs d’électricité. Or jusqu’à présent, conditionnalités des bailleurs de fonds obligent et faute de moyens financiers, l’Etat n’ose pas s’aventurer vers la pratique de la subvention de la Jirama, comme il l’a fait avec les compagnies pétrolières.

Fléau. Du coup, la Jirama continue d’accumuler les pertes, car le déficit serait actuellement de l’ordre de 10 milliards d’ariary par mois. Ce qui est évidemment trop élevé pour la société nationale d’électricité dont le plus gros inconvénient est de tirer la majorité de ses sources d’énergie à partir des centrales thermiques à gas-oil. Ce qui provoque selon les statistiques du trésor public, un différentiel de  prix de 34,4 milliards d’ariary  par rapport à l’utilisation des centrales à fuel lourd par exemple. Ce d’autant plus que la Jirama achète actuellement son gas-oil plus cher que le prix à la pompe. Par ailleurs, la Jirama est encore victime du fléau qui s’appelle la mauvaise gouvernance. La gestion de la compagnie se fait en dehors des normes, puisque pour ne citer que le cas de fournitures des groupes électrogènes à gas-oil, par exemple, elles se font pour la plupart sans appel d’offres. Et pourtant ce sont des milliards d’ariary qui sont en jeu. Par ailleurs, le traitement des anciens et nouveaux contrats ainsi que des fournisseurs d’énergie n’est pas toujours le même. Une différence de traitement qui provoque évidemment la pagaille dans la gestion de ces contrats. Par ailleurs, et non des moindres, pour éviter les surcoûts, la Jirama devait acheter directement ses pièces détachées. Bref, la première solution pour un retour à la normale de la Jirama devrait passer par l’application de la bonne gouvernance. Mais également par la lutte contre le vandalisme et les vols de courant électrique.

Promesses. En tout cas, la bonne gestion de la Jirama fait partie des promesses de l’actuel Président de la République, mais visiblement les actions efficaces tardent à venir de la part de l’exécutif. Récemment on en a parlé en conseil de gouvernement, mais visiblement le conseil des ministres n’a pas suivi. Et pourtant, ce ne sont pas les solutions qui manquent.  Il s’agit par exemple  de ne plus signer des contrats de fourniture de gas-oil et d’appliquer un nouveau système plus avantageux pour la Jirama. En effet, ce ne sont pas les bonnes propositions qui manquent de la part des fournisseurs.  Mais la solution à  moyen et long terme, la plus efficace est l’abandon de l’utilisation des groupes électrogènes  à gas-oil et par conséquent le passage aux centrales thermiques à fuel lourd, moins coûteux en termes de carburants.  Evidement dans le futur la meilleure solution est le recours aux centrales hydrauliques, avec les énormes potentiels dont dispose le pays.

R.Edmond

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