Depuis environ trois mois la ville de Sambava souffre du délestage. Une situation qui a ravi les bandits de tout bord, qui ont profité du noir total pour faire main basse sur les poulaillers et autres biens privés ou publics. Selon un responsable de la Jirama, le mauvais état des groupes a été déjà signalé au supérieur hiérarchique. Peine perdue puisque malgré les descentes sur terrain les responsables locaux butent souvent sur le manque de moyens de travail.
Pour la population locale, le manque d’éclairage public est à l’origine de la recrudescence des actes banditisme et les citoyens pointent du doigt de la JIRAMA comme étant à la source de l’insécurité. « Les pannes répétées des deux grands groupes électrogènes nous causent énormément de problèmes » explique un responsable de la JIRAMA. Durant cette époque, les quartiers populaires ne sont éclairés que pendant deux heures par jour. Pire, durant la campagne électorale qui a eu lieu en même temps que la Festivanille, les consommateurs ont été privés complètement d’électricité.
Le Chef du Sous-Groupement resté en permanence aux côtés des techniciens de la Jirama Sambava, pour faire avancer les travaux a expliqué que l’attente des pièces de rechange a fait défaut. Elles ne sont arrivées à SAMBAVA que lundi dernier, et les personnels se sont donc trouvés dans l’obligation de travailler pendant deux jours et deux nuits pour rattraper le temps tout en arrêtant provisoirement les travaux sur les petits groupes encore en réparation. Le groupe de 1500kVA, démarré vers 21h 30 du mercredi est le troisième qui marche encore. « Nous entamerons la réparation des deux autres petits groupes électrogènes dès que les deux grands sont opérationnels », rassure-t-on auprès de la Jirama Sambava.
Rémi Rakotonirina