En principe, la Jirama devrait déposer son bilan car c’est déficitaire. A preuve, des centaines de milliards d’Ariary de pertes ont été enregistrées pour l’année précédente, a-t-on appris de source auprès de cette société. Notons que l’entreprise effectue jusqu’à maintenant une vente à perte, étant donné qu’elle n’a pas pu réviser à la hausse la facture des abonnés. En plus, des fournisseurs d’électricité privés sont toujours payés suivant la puissance conclue dans leur contrat même s’ils ne procurent réellement qu’une puissance nettement inférieure à la Jirama, et ce, depuis des années. Dans la plupart des cas, leurs groupes sont en panne, alors que la production de la Jirama est limitée pour satisfaire les besoins en énergie croissant de la population dans tout Madagascar.
Cercle vicieux. De leurs côtés, ces fournisseurs expliquent qu’ils ne parviennent pas à respecter leurs engagements car ils ont également une difficulté de trésorerie pour assurer la maintenance et la réparation de ces groupes en panne faute de paiement de leurs arriérés par la Jirama. D’où, l’origine du délestage dans plusieurs quartiers de la Capitale et surtout dans les régions comme à Toamasina, Antsiranana et Toliara. Et cela devient même un cercle vicieux. Mais comme prioritaire, l’audit des contrats de la Jirama avec ces fournisseurs s’impose. L’assainissement de la gestion de l’entreprise n’est pas en reste.
Rénovation. Par ailleurs, la centrale thermique de Mandroseza pouvant offrir une puissance atteignant 40 Mégawatts ne peut produire maintenant que 11 Mégawatts, a-t-on évoqué. En effet, un groupe est tombé en panne depuis presque un an sans que les dirigeants n’aient pu trouver de solution à court terme. Un projet de rénovation des groupes des centrales de Mandroseza et d’Ambohimanambola sera mis en œuvre en janvier 2015, sur financement propre du ministère de l’Energie, à hauteur de 5,6 milliards d’Ariary. Bref, tous les centres d’exploitation de la Jirama éparpillés dans toute l’île, fonctionnant avec des centrales thermiques, sont déficitaires, y compris à Antananarivo, a-t-on conclu.
Navalona R.