
Les responsables se gardent pour le moment de donner une date, mais tôt ou tard, le délestage prendra fin.
Efforts. L’important niveau d’eau provoqué par les pluies diluviennes, ces derniers temps, y sont pour beaucoup. Les usagers de la Jirama ont constaté ces derniers temps une baisse du délestage, notamment dans la capitale. Mais les efforts entrepris, dans le cadre du partenariat public-privé, commencent également à porter de bons résultats. En effet, les parties prenantes à la lutte contre le délestage ne lésinent pas sur les moyens pour améliorer la fourniture énergétique. A l’instar de l’ENELEC (ENERGIE ELECTRIQUE) qui a déjà investi énormément pour la production d’électricité à Madagascar. Ces derniers temps, et pour sortir justement la JIRAMA de ses difficultés, ENELEC a notamment signé des contrats avec des entreprises internationales de qualité, en vue d’une production énergétique durable. Parmi les dernières actions en date figure, notamment, la mise à disposition à titre gratuit de transformateurs, de groupes et de moteurs, pour alléger le délestage à Tamatave et Fénérive Est.
Respect des délais. L’on apprend en tout cas qu’actuellement, ENELEC entreprend des travaux de rénovation et d’amélioration des conditions de production énergétique. « ENELEC entend réaliser les travaux dans un esprit gagnant-gagnant et s’attèle au respect des délais d’exécution », annonce-t-on de source proche du dossier. Une manière en somme de rassurer ses interlocuteurs publics et privés sur la possibilité d’atteindre l’objectif commun de mettre fin au délestage dans un délai raisonnable. Dans les Faritany par exemple, une amélioration de la fourniture énergétique est attendue d’ici au plus tard 6 semaines. En tout cas, cette volonté, de part et d’autre, d’améliorer, a permis de regagner la confiance des bailleurs de fonds, dont la Banque Mondiale qui a déjà accepté de débloquer des fonds pour différents projets. Notamment dans le domaine de l’installation de centrales thermique au fuel lourd.
Transparence. Par ailleurs, la réalisation d’un audit par la Banque Mondiale, sur les contrats de fourniture en énergie, démontre une volonté de transparence de la part de l’Etat. Il convient d’ailleurs de noter qu’ENELEc est l’une des seules sociétés à avoir conclu un contrat, suite à un appel d’offres international. « Les engagements concernent, entre autres, le respect mutuel des obligations, le partenariat actif dans l’intérêt des usagers, et le respect des échéanciers » annonce-t-on en précisant que « tous les moyens sont actuellement mis en œuvre pour parvenir à une réduction du déficit de la JIRAMA, notamment par l’abandon de l’utilisation des centrales à gas-oil ». Sur ce point, d’ailleurs, il est utile de rappeler qu’il suffit juste de passer du gas-oil au fuel lourd pour donner la possibilité, pour la JIRAMA, d’un retour au profit. Et de mettre ainsi un terme au retard de paiement de ses fournisseurs, dont ENELEC qui, malgré tout, continue d’investir lourdement dans différents projets.
R.Edmond.