
Face au mouvement de grève lancé par le Syndicat des employés de la JIRAMA (SMJ), les autorités ont initié une séance de rapprochement et de concertation à Ampandrianomby.
Autour de la table, le ministre de l’Énergie et des Hydrocarbures (MEH), Ny Ando Jurice Ralitera, la ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène (MEAH), Minosoa Anjaratiana Elia Razafindrianiaina ; et le DG de la JIRAMA, Ron Weiss se sont réunis pour trouver des solutions pour sécuriser l’approvisionnement en électricité et en eau dans l’intérêt des citoyens. Durant la rencontre, le MEH a indiqué avoir « reçu les doléances du SMJ » et présenté un ensemble de mesures. D’abord, la révision des statuts de la Jirama. Les articles litigieux seront amendés sur la base d’un compromis acceptable par toutes les parties. Sur le plan social, l’entreprise s’engage à apporter des réponses « à la mesure de ses capacités ». Conséquence logique de la réforme statutaire, la composition du Conseil d’administration sera ajustée une fois les modifications adoptées.
Révisions
Concernant les employés incarcérés, le ministère a demandé au SMJ de transmettre les références des dossiers afin de les porter au ministère de la Justice pour un examen individualisé « dans le respect de l’équité et du droit ». Sur la demande de démission du directeur général, le principe retenu est celui d’un audit de gestion et de finance. Les conclusions guideront toute décision, selon le ministre Ralitera. Ce dernier a, par ailleurs, rappelé « l’obligation de respecter le cadre légal de la grève » et le droit au travail des agents qui souhaitent assurer le service. Il a chiffré à 20 milliards d’ariary le manque à gagner pour l’entreprise suite aux fermetures forcées de certaines agences, appelant chacun « à privilégier la voie du dialogue ». La réunion s’est close sur un engagement commun à maintenir la négociation ouverte. Les discussions doivent reprendre rapidement pour préciser le calendrier des révisions statutaires, le périmètre des mesures sociales et les modalités de l’audit. « La porte reste ouverte pour une solution partagée », a insisté le MEH, alors que les usagers attendent un retour à des services réguliers et sécurisés.

