L’Etat a-t-il encore les reins solides pour réaliser ses projets phares et son agenda politique. Alors que d’un autre côté, il doit encore effacer certaines ardoises.
Le financement des prochaines élections présidentielles est un sujet épineux pour l’exécutif. Jusqu’à présent, le budget nécessaire n’est pas encore réuni dans la caisse publique. Pourtant, l’agenda politique devient de plus en plus pressant pour le régime et le calendrier proposé par la commission électorale approche à grand pas. Mais encore faut-il trouver les milliards d’ariary nécessaires pour organiser dans les conditions propices les prochaines consultations prévues en novembre et décembre prochains. Récemment, une correspondance entre la présidence de la République et la délégation de l’Union européenne a fuité dans laquelle la question du financement des prochaines élections est largement abordée. L’Etat sollicite, dans cette lettre, la participation des partenaires pour pallier les manques au niveau du budget afin d’affronter les scrutins. La trésorerie publique est alors en flux tendu et le gouvernement semble avoir moins de corde à son arc. Pourtant, il doit arbitrer face à ses défis.
Échéance du 25 août
L’organisation des prochains Jeux des îles de l’océan Indien est également un casse-tête pour le gouvernement, surtout sur le plan financier. Elle demande beaucoup de budget mais le silence entretenu par l’exécutif sur ce sujet inquiète plus d’un. Le président du comité olympique malgache, Siteny Randrianasoloniaiko reste très sceptique que les jeux vont avoir lieu dans le pays. Une attitude publique du président du judo africain qui a tout de suite attiré les foudres du gouvernement mais qui a alimenté les polémiques. Du côté du ministère des Sports, on tient, en revanche, à rassurer que l’organisation n’échappera plus à Madagascar pour accueillir les prochains jeux en août prochain. Néanmoins, le retard des préparatifs, notamment en matière d’infrastructures, alimente les soupçons. A moins de trois mois avant les dates du 25 août, aucuns travaux ne démarrent nulle part pour faire de la capitale une ville digne d’accueillir dans des conditions propices des jeux internationaux et ses 3 000 athlètes de la région. Car le rendez-vous n´est pas seulement une question de préparation des athlètes malgaches, mais l’excellence de l’aspect touristique fera du pays hôte une célébrité. Sur ce point, l’Etat a encore du pain sur la planche.
250 milliards ariary
ace à ces différents défis, l’Etat doit également régler ses ardoises. Il y a dix jours, la société Tozzi Green, fournisseur d’énergie dans le pays, a sorti au grand jour le montant de son dû. Dans une lettre en date du 3 mai dernier, cette société a évoqué une facture impayée par l’Etat de 250 milliards ariary soit l’équivalent d’environ 62 millions USD. Une somme faramineuse réclamée par Tozzi Green pour renflouer ses caisses et qui permet de le faire sortir de la zone de turbulence actuelle causée par ce problème de trésorerie. Car la santé financière de Tozzi Green est engagée. Très vite, l’information a fait l’effet d’une bombe et a fait le buzz sur les réseaux sociaux. Mais derrière cette lettre de Tozzi Green qui a fuité, l’Etat a été sommé de trouver un terrain d’entente avec la société pour éviter la suspension des fournitures d’énergie et essayer de faire taire les critiques.
Rija R.
Une république bananière avec une économie en situation de banqueroute . Libre aux imbéciles de laisser encore Rainilainga Raini-dedaka rempiler pour 5 ans avec son incompétence et ses méfaits !