Tout comme le délestage dans la Capitale, la grève des employés de la JIRAMA s’intensifie davantage. La présence des éléments de l’EMMOREG à Ambohijatovo, hier matin, n’a rien changé à la situation.
Les employés grévistes ne devraient plus se manifester au siège de la JIRAMA à Ambohijatovo à partir de cette semaine, d’après une note émanant de la direction générale de cette société. En effet, hier dans la matinée, des éléments de l’Emmoreg, avec leurs trois ou quatre véhicules 4×4 sont venus sur les lieux, pour assurer l’application de cette note. « Alors que nous étions tous à l’intérieur pour écouter la lecture de la note de la Direction générale, ces éléments des forces de l’ordre ont rôdé autour de l’enceinte de cet établissement pendant un certain temps, puis sont repartis par la suite », ont témoigné les grévistes présents hier à Ambohijatovo. Ces derniers prennent ce fait comme un signe d’oppression, selon toujours leurs dires. En effet, la note en question indique que les manifestations ne devraient plus s’opérer au siège, mais dans d’autres endroits comme à Andrefan’Ambohijanahary.
Mécontents. Hier matin même, le Comité de grève a rencontré le directeur général de la Jirama, pour négocier l’annulation de la note sortie vendredi dernier. « Nous avons eu gain de cause lors de l’entretien. Désormais, nous poursuivrons notre manifestation au siège à Ambohijatovo », a confié Oliva Randriamanalintsoa, représentant de l’intersyndical. Cependant, les négociations entre les dirigeants et les grévistes de la JIRAMA sont encore loin d’être terminées. Cinq points seront encore à discuter durant la médiation qui se fait attendre. En attendant, la tension monte, et la grève se durcit. De leur côté, les usagers subissent les impacts de la crise au sein de la société fournisseur d’eau et d’électricité. Ces derniers jours, le délestage s’est encore aggravé. D’après nos sources, le quota de la JIRAMA auprès des compagnies pétrolières pour ce mois-ci est déjà épuisé, ce qui explique la reprise des coupures programmées. « Ce sont les partenaires de la société qui sont responsables de cette situation », martèlent les grévistes. En effet, ces derniers ont précisé, que les coupures d’eau et d’électricité dans plusieurs zones, qui touchent également certains hôpitaux comme la HJRA, n’ont rien à voir avec leur grève.
Antsa R.
