Les avis des employés de la Jirama sont partagés concernant la mise en concession de la centrale thermique de Mandroseza par la société Symbion Power. Les usagers grognent à cause du délestage. Le directeur général de la Jirama, Razafindroriaka Nestor, éclaire l’opinion en expliquant que c’est la dernière solution trouvée pour pouvoir réhabiliter et améliorer cette centrale dans le plus bref délai afin de résoudre ce délestage. « Nous devons trouver un partenariat compte tenu de la difficulté de trésorerie de la Jirama. Et cette société américaine dispose d’une offre la mieux appropriée tant sur le plan technique, que sur les plans financier et économique suite à un appel à manifestation d’intérêt lancé. Cela ne signifie pas que la Jirama sera vendue au privé », a-t-il précisé.
Clause. La puissance additionnelle obtenue est de 10 Mégawatts après 1 mois de signature du contrat avec Symbion Power. Ce sera 40 Mégawatts après 8 mois. Quant à la durée de la concession qui s’étalera sur 20 ans, le directeur général de la Jirama a soulevé qu’il existe une clause de redéploiement des groupes de Mandroseza vers d’autres centres de production déficitaires au bout de 10 ans. En effet, « des projets de construction de centrales hydro-électriques comme à Ranomafana et à Sahovika fournissant respectivement une puissance de 80 Mégawatts et de 150 Mégawatts, seront réalisés d’ici 8 à 10 ans. Le 4e groupe d’Andekaleka qui produira une puissance de 30 Mégawatts sera également installé, et ce, dans le cadre de la planification de la Jirama. Le coût de la production sera nettement moins cher, soit à peu près 5 cents/Kilowattheure », a-t-il poursuivi.
Gap de 40 Mégawatts. Interrogé sur l’origine du délestage qui survient dans plusieurs quartiers de la Capitale, voire dans les régions, le directeur général de la Jirama a répondu que c’est dû notamment à la vétusté des matériels de production de l’entreprise pour ne citer que les générateurs de Mandroseza. « Ces machines aurait dû être révisées toutes les 6 000 heures, les 12 000 heures et 24 000 heures mais faute de trésorerie, cela n’a pas été fait », a-t-il poursuivi. Le gap de puissance sur le Réseau Interconnecté d’Antananarivo est maintenant de 40 Mégawatts.
Navalona R.