On attend le déblocage du financement de l’ordre de 30 millions USD de la Banque Mondiale pour une remise à niveau totale des équipements de la Jirama afin de résoudre le problème de délestage.
La puissance électrique de pointe pour le Réseau Interconnecté d’Antananarivo s’élève à 192 Mégawatts. « Suite à une négociation entamée depuis samedi dernier avec la société Agreco, elle fournira une puissance de 35 Mégawatts pour Ambohimanambola et Tanà-Nord. Il ne reste plus qu’un gap de 4 Mégawatts à combler par la Jirama à Tanà », a expliqué hier le secrétaire général du ministère de l’Energie, Olga Rasamimanana, en marge de la distribution de riz, de sucre, de l’huile et de canard pour les 260 employés de ce département à l’occasion des fêtes de fin d’année. « Pour mettre un terme au problème de délestage, il faut effectuer une remise à niveau de tous les équipements de la Jirama car c’est presque en désuétude », a-t-elle rajouté.
Délestage tournant. Les moyens financiers disponibles pour approvisionner en carburants constituent également une autre condition sine qua non, sans oublier le déclenchement des pluies artificielles en cas d’insuffisance de pluviométrie et ce, en partenariat avec la direction de la Météo. « Les besoins en gas oil de la Jirama pour Antananarivo sont évalués entre 150 et 250m3/jour. La consommation diminue, quand il y a une panne de groupes. C’est le cas entre autres, du groupe de la centrale de Mandroseza », a-t-elle enchaîné. La Jirama procède ainsi à un rationnement de l’électricité en effectuant un délestage tournant dans les quartiers de la Capitale.
30 millions USD. En outre, le ministère de l’Energie prévoit de rénover les deux groupes d’Ambohimanambola et de Mandroseza pour un investissement de l’ordre de 5,6 milliards d’Ariary. « La passation de marché a été déjà réalisée tandis que les travaux d’installation durera un mois au maximum. Ces deux centrales fourniront ensuite une puissance totale de 15 à 20 Mégawatts. Et pour une remise à niveau totale de la Jirama on attend le déblocage du financement d’une valeur de 30 millions USD de la Banque Mondiale. C’est à ce moment là que le délestage peut être finalement résolu. En attendant, nous cherchons encore des solutions provisoires avec les autres partenaires. Des promoteurs en énergie solaire s’intéressent entre autres, à alimenter en électricité la Capitale », a-t-elle évoqué.
Démarrage électronique. Parlant du délestage à Toamasina, le ministre de l’Energie, Herilanto Raveloharison a fait savoir que les deux groupes récemment importés et acheminés sur place doivent maintenant fonctionner. On a dû faire appel aux techniciens de Madauto pour résoudre un problème technique étant donné que ces équipements, de dernier cri, nécessitent un démarrage électronique. Notons que des manifestants en colère se sont mobilisés contre le délestage devant la centrale de la Jirama à Toamasina et ont incendie un bureau quelconque. En outre, Enelec s’engage à fournir un groupe de secours. Une fois que ces nouveaux groupes seront opérationnels, un gap de 1,5 Mégawatts doit encore être comblé par la Jirama, a-t-on conclu.
Navalona R.
