Une mesure d’urgence s’impose dès maintenant. En effet, « un grand délestage est à craindre d’ici à 3 mois si les dirigeants de la Jirama ne réagissent pas. C’est la raison du lancement d’un appel à manifestation d’intérêt pour l’exploitation de la centrale de Mandroseza et d’Ivohibe, dans le cadre d’une approche Partenariat Public-Privé», a expliqué Haja Maminirina, Administrateur au sein de la Jirama. Il a soulevé que le contrat relatant la durée de l’exploitation, le bénéfice et la tarification d’électricité fournie sera établi d’une manière transparente. Il veut ainsi rassurer les employés et les abonnés qu’il n’y a aucun cas de privatiser la société.
Vide juridique. La preuve, « l’opérateur privé se retire après le retour de son investissement tandis que les moyens d’exploitation reviennent à la Jirama », a-t-il précisé. Notons qu’un gap de 40Mégawatts est à craindre à Tanà en période, d’étiage puisque la capacité de production d’Andekaleka diminue considérablement faute de pluies. C’est énorme face aux besoins croissant en énergie de la population. De son côté, la Jirama ne ménage pas ses efforts pour améliorer sa gestion. Un audit de la société entrepris avec l’Union européenne est encore en cours. Par ailleurs, cet Administrateur de la Jirama a évoqué qu’un vide juridique est maintenant observé car la durée de la concession de l’eau et de l’électricité par l’entreprise a déjà expiré. Il incite ainsi tous les acteurs concernés qu’il est grand temps de réviser la loi 98 029 interdisant l’extension de la production de la Jirama afin de mettre un terme au problème de délestage d’une manière pérenne.
Navalona R.
