Les anciens cadres supérieurs de la Jirama mêlés dans des affaires de corruption, et actuellement en liberté provisoire attendent d’être fixés sur leur sort. En tout cas, cette affaire montre à quel point la Jirama a toujours été mal gérée. Et si l’on se réfère justement aux chiffres de ces dernières années, concernant les contrats passés par la Jirama avec des fournisseurs, on ne peut que constater l’existence d’anomalies.
On sait en tout cas que la majeure partie des contrats que la Jirama passe avec ses fournisseurs sont d’une durée de 6 à 36 mois. Mais là où il y a une différence de taille, c’est que les prix varient d’un fournisseur à l’autre. Avec un opérateur qu’elle veut probablement avantagé, la Jirama n’hésite par exemple pas à payer 1 010 ariary le Kwh. Pour les autres c’est compris entre 780 ar et 950 ar. Un seul fournisseur a offert un tarif de 600 ar le Kwh sur un contrat en 2013. Par ailleurs, les conditions des contrats diffèrent d’un fournisseur à l’autre. Histoire sans doute pour la Jirama d’avantager son favori. Mais au final cette pratique des dirigeants de la Jirama entraîne un gap monumental. Outre ce mauvais choix délibéré de fournisseurs, la mauvaise gestion de la Jirama se manifeste également dans l’option pour les centrales thermiques à gas-oil au lieu du fuel oil. Alors que le coût du fuel oil est de 1 890 ar le litre contre 3 000 ar pour le gas-oil. D’où les milliards d’ar de pertes que la Jirama enregistre tous les mois.
R.Edmond.