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vendredi, juillet 18, 2025
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Jirama : Une option de crédit fournisseur étudiée

L’exploitation de la centrale de Mandroseza fournissant une puissance de 40 Mégawatts est pour le moment suspendue. (Photo d’archives)
L’exploitation de la centrale de Mandroseza fournissant une puissance de 40 Mégawatts est pour le moment suspendue. (Photo d’archives)

Le projet de mise en concession de la centrale hydro-électrique de Mandroseza par un opérateur privé, dans le cadre d’une approche 3P (Partenariat Public-Privé), a été suspendu. Telle a été la décision prise lors de la rencontre entre la direction générale de la Jirama et les employés représentés par leurs syndicats avant-hier. Pour ces derniers, c’est toujours une forme de privatisation. « Toutes les solutions sont maintenant étudiées afin d’éviter à tout prix que le délestage connu par la population tananarivienne l’an dernier ne revienne. Parmi lesquelles, une option de crédit fournisseur fait l’objet d’une discussion. Par contre, aucune vente ni privatisation de la Jirama n’est décidée, et ce, en aucun cas », a martelé Nestor Razafindroriaka, le directeur général de la Jirama.

Enorme somme Tous les techniciens de la Jirama étaient encore en pleine réunion avec le ministre de l’Energie, Horace Gatien, hier soir vers 20 heures, pour ce faire. Leur objectif est d’entamer des négociations avec des fournisseurs qui acceptent de livrer à crédit à la Jirama des pièces servant à faire fonctionner la turbine de Mandroseza ainsi que les pièces de rechange en attendant le déblocage du financement du projet PAGOSE, prévu au plus tôt en décembre prochain pour être remboursés. En fait, « une décision sera prise le plus tôt possible car la situation s’avère urgente. En effet, le groupe fournissant une puissance électrique de 40 Mégawatts à Mandroseza devra être opérationnel au plus tard d’ici à six mois pour éviter le grand délestage. Si jamais aucune solution n’est pas trouvée d’ici peu, on sera contraint de revenir à l’appel à manifestation d’intérêt pour solliciter un opérateur privé à le faire fonctionner », a expliqué le directeur général de la Jirama. Notons qu’à part le problème d’acquisition de pièces, l’approvisionnement en carburant ainsi que l’entretien nécessitent également la mobilisation d’une énorme somme s’élevant à des milliards d’Ariary.

« Karana ». Face à cet état de fait, des employés de la Jirama craignent fort que la Jirama ne soit pas sous la main mise d’un opérateur privé. Ils ont même dénoncé qu’il s’agit d’un opérateur « Karana » également connu dans le domaine de l’immobilier dans le pays, en général, et qui plus est l’un des grands fournisseurs de carburant à l’entreprise, en particulier. Celui-ci aurait contribué à la dégradation de cette société d’Etat. Des représentants de l’entreprise dirigée par ce « Karana » auraient déjà visité la centrale de la Jirama à Mandroseza, il y a un certain temps, a-t-on appris. Par ailleurs, les dossiers de la Jirama transmis au BIANCO n’ont pas eu de résultat jusqu’à maintenant alors que cette société d’Etat est très connue en matière de corruption, et ce, à tous les niveaux.

 Navalona R.

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