Un autre technicien international du Jiu-Jitsu Brésilien, Anthony Masblanc, est attendu à Madagascar à la fin du mois de septembre. Le Français animera un séminaire destiné aux pratiquants malgaches, dans le but de partager son expérience et de contribuer au développement de la discipline dans le pays. Interview.
Midi Madagasikara (M.M) : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Anthony Masblanc (A.M) : « Je m’appelle Anthony Masblanc, né le 10 juillet 1987. Je suis affilié au club CBU Combat Limoges en France, et également membre de JC ASSJ Poule France. Mon coach principal est Paul Prévost, et ma lignée technique remonte à Emmanuel Fernandez, puis Ricardo De la Riva. Je pratique le Jiu-Jitsu Brésilien depuis 20 ans. J’ai obtenu ma ceinture noire le 30 mai 2025, remise par Houmza Brice, certifiée par CFJJB ».
M.M : Qu’est-ce qui vous motive à organiser un séminaire à Madagascar?
A.M : « J’ai des liens familiaux avec Madagascar. Ce séminaire est pour moi l’occasion de partager mon expérience et de contribuer à la visibilité du JJB malgache. Ce n’est pas ma première visite, et je garde d’excellents souvenirs de mes précédents séjours dans le pays.
M.M : Pouvez-vous nous en dire plus sur le séminaire ?
A.M : Le séminaire se tiendra les 25 et 26 septembre au Dojo ESCA Antanimena. La première journée sera consacrée au JJB en kimono (GI), et la seconde au grappling. Le séminaire est ouvert aux pratiquants adultes, masters et juvéniles, qu’ils soient en loisir ou en compétition. Mon objectif est de transmettre des techniques applicables en situation réelle de combat ».
M.M : Qu’est-ce qui vous a attiré vers le JJB à vos débuts ? Quelle est votre philosophie de vie liée à cette discipline ?
A.M : « J’ai découvert le JJB en 2004 à travers les combats de l’organisation PRIDE au Japon, notamment ceux d’Antonio Rodrigo Nogueira. Aujourd’hui, je suis motivé par le désir de rester en forme et de transmettre ma passion. Mon mantra est : « Impossible is nothing ». Le JJB a façonné ma vie, sur et en dehors des tatamis ».
M.M : Quelles sont les compétitions majeures auxquelles vous avez participé ?
A.M : « J’ai participé à 13 éditions du Championnat de France, dont 6 en kimono (GI) et 7 en grappling. J’ai également pris part à 5 Coupes de France de grappling, ainsi qu’à de nombreuses Open nationaux, en GI comme en grappling. Sur le plan international, j’ai combattu à l’Open International d’Orléans, au Vic, au NAGA Europe, et au Tournoi International de Paris. Parmi mes résultats les plus marquants, je retiens six médailles au Championnat de France, trois médailles en Coupe de France dont une en or, ainsi qu’une finale au Tournoi de Paris en grappling, où j’ai affronté Samir Faïdine, alors champion du Cage Warriors. Ce combat pour la ceinture s’est soldé par une défaite à la décision, deux points à zéro. Un moment particulièrement marquant de ma carrière a été ma première diffusion télévisée, en 2016, lors du tournoi CLS Absolute 3 ».
M.M : Pratiquez-vous d’autres sports ou avez-vous d’autres passions ?
A.M : « Je pratique la préparation physique générale, incluant cardio, renforcement musculaire et assouplissement. En dehors du sport, je suis passionné par les voyages, l’énergétique et le trading. Je suis trader particulier depuis une dizaine d’années ».
M.M : Quels sont vos projets à venir ?
A.M : « Je souhaite continuer à voyager, investir, et pourquoi pas entreprendre dans le domaine de l’énergétique. Je vise également un doctorat, tout en poursuivant mon évolution dans le JJB, notamment au sein de Libé JJF. Mon ambition est de réussir en tant que coach là où je n’ai pas atteint mes objectifs en tant que compétiteur : amener un athlète à performer au niveau international ».
M.M : Un conseil pour les jeunes pratiquants malgaches ?
A.M : « Croyez en vous, entourez-vous bien, et ne négligez aucun aspect de la performance : physique, cognitif, neurophysiologique, technique et stratégique. Et surtout, gardez toujours du plaisir dans votre pratique, que ce soit en loisir ou en compétition. Si le plaisir disparaît, il est peut-être temps de faire une pause ».
Recueillis par Manjato Razafy