Après 100 ans d’attente, la capitale française organisera de nouveau les Jeux Olympiques d’été dans sept ans. Les JO d’été 202 de Paris devraient se dérouler du 2 au 18 août 2024.
Jamais un congrès du Comité international olympique, en l’occurrence le 131e de l’histoire, n’aura été aussi détendu. Pas de rumeurs de dernière minute, pas de membre prêt à donner à l’un ce qu’il a déjà promis à l’autre. Au terme d’un feuilleton de plusieurs mois, Paris a été officiellement désignée ville hôte des 30es Jeux Olympiques d’été de l’ère moderne ce mercredi 13 septembre. L’annonce a été faite depuis le palais des congrès de Lima au Pérou.
Une heure avant l’annonce finale, la capitale française et Los Angeles, dont le renoncement pour 2024 n’est plus un secret, auront droit à 30 minutes chacune pour une ultime présentation. Côté français, huit intervenants ont pris la parole, dont Tony Estanguet, co-président du comité de candidature et Anne Hidalgo maire de Paris. Emmanuel Macron, qui n’a pas fait le déplacement à Lima, prendra la parole dans un message vidéo enregistré de 2 minutes et 30 secondes.
Vente de billets en 2022. Entre la signature du contrat de ville hôte, mercredi à Lima et l’ouverture des Jeux d’été de la 33e Olympiade, le 2 août 2024, Paris a sept ans pour préparer « ses » JO, tout en restant dans les clous de son budget de 6,6 milliards d’euros, l’une des clés de son succès. Le premier chantier sera invisible mais complexe et piégeux. La gouvernance, la répartition des maroquins et des influences dans le futur comité d’organisation des jeux (Cojo), devront absolument échapper aux luttes de pouvoir entre le mouvement sportif, la Ville de Paris, la Région Ile-de-France et l’Etat, sous peine de compliquer la tâche des organisateurs. L’unanimité qui a présidé à l’adoubement de Tony Estanguet comme futur président du Cojo ne doit pas masquer ce risque. Jusqu’à début 2019, le Cojo – qui survivra durant plusieurs années avec un effectif très réduit – n’aura aucune ressource propre et vivra des subsides du CIO (1,7 milliard de dollars/1,45 milliard d’euros au total). Ce n’est qu’au 1er janvier 2019 en effet que les contrats de partenariats pourront être activés. D’ici là, et jusqu’en 2024, les chasseurs de sponsors devront avoir séduit une trentaine de partenaires – le nombre habituel pour les dernières éditions – qui viendront abonder le budget du Cojo pour un montant espéré d’un milliard d’euros. Un autre milliard est attendu des ventes de billets qui commenceront dès 2022. Ajoutés à la contribution du CIO (1,45 md EUR), ces montants devraient couvrir le budget de fonctionnement du Cojo, estimé à un peu plus de 3 mds EUR.
T.H