La page est maintenant tournée dans le camp républicain. Les membres du parti sont dévoués corps et âme à leur champion et vont tout faire pour qu’il soit le prochain président des Etats-Unis. Mais chez les démocrates, c’est un début de confusion qui règne. Joe Biden reste inflexible et il entend mener ses troupes à la victoire le 5 novembre prochain. Les pressions qui se multiplient le laissent de marbre et il va continuer, comme si de rien n’était, sa campagne présidentielle. Pour le moment, il l’a interrompue pour respecter la quarantaine qui lui a été imposée à cause de la Covid-19, mais aussitôt après, il va reprendre son bâton de pèlerin jusqu’à la convention du 24 août qui va le désigner officiellement comme candidat.
Joe Biden reste ferme Dans ses convictions
La seule alternative qui existe pour empêcher Joe Biden de se présenter est qu’il accepte de se retirer. Dans son camp, ce n’est pas faute de lui présenter des arguments sensés, mais il continue à penser qu’il est le seul capable de battre Donald Trump. Il va se présenter à la convention démocrate du 24 août où les quelque 4000 délégués vont voter pour lui. Le vote de ces derniers est impératif. Il aura alors obtenu l’investiture du parti. Les jeux auront donc été faits. Tous les démocrates devront se ranger derrière lui. Le contexte actuel ne plaide pas pour ce scénario. Une vingtaine de sénateurs lui ont demandé publiquement de se retirer. George Clooney, un de ses amis personnels, a publié une tribune dans un grand quotidien pour le persuader de renoncer. Barack Obama s’est entretenu avec lui et a tenu les mêmes propos. Mais sa femme, qui est son soutien principal, ne veut pas qu’il se retire. Certains démocrates pensent qu’il peut être investi par le parti et se retirer juste après. C’est une hypothèse un peu folle, mais qui peut être envisagée.
Patrice RABE