
Selon le ministre auprès de la Présidence en charge des Mines et du Pétrole, Joéli Lalaharisaina Valérien. Interview.
Midi Madagasikara (MM). Quelle est votre optique sur la situation actuelle de Madagascar Oil ?
Joéli Lalaharisaina (JL). Le cours international du minerais est en baisse, les investisseurs sont réticents dans ce secteur. Or, le projet Tsimiroro de Madagascar Oil est au début de sa phase de production. Il a obtenu, jeudi dernier le permis environnemental émanant de l’ONE (Office nationale pour l’environnement). Tout est fin prêt pour la vraie production ! Cependant, il faut plus de fonds. En 2015, les actionnaires ont déjà financé le fonctionnement de la compagnie. Aujourd’hui, parmi les 4 grands actionnaires, seulement deux sont disposés à injecter plus de fonds pour appuyer les activités de production. Mais ils exigent que la société quitte la bourse de Londres. Cette décision doit d’abord être approuvée par 75% des voix des actionnaires, selon la loi. Il faut donner raison à la compagnie de prendre une telle mesure, si cela lui permet d’avancer.
MM : Avec cette crise des mines et du pétrole, que peut-on espérer du Projet Tsimiroro ?
JL : Un essai a déjà été fait avec la Jirama. Il y a déjà une convention entre Madagascar Oil et Symbion pour le ravitaillement de l’usine de la Jirama à Mandroseza. Une usine de cimenterie à Ibity, région Vakinankaratra a également fait des essais sur l’huile lourde. Elle est prête à signer une convention, pour utiliser cette source d’énergie. Le projet Tsimiroro dispose déjà d’un stock de 140 000 barils d’huile lourde. Cette quantité est suffisante pour satisfaire les besoins de Symbion sur six mois. Les recettes issues de la vente de ce stock permettront déjà d’assurer le fonctionnement du Projet. En outre, la compagnie prévoit de produire 1000 barils par jour. Cela devrait contribuer à baisser le prix du gasoil dans le pays. Ce n’est qu’un exemple, mais les impacts positifs seront innombrables.
Recueillis par Antsa R.