Son nom ne dit peut-être rien au grand public ou du moins à la jeune génération ayant grandi dans l’ambiance du RNB et du hip hop. Compositeur de chansons à texte, il est l’auteur de quelques-uns des grands succès de Tselonina ou d’autres vedettes des années 70.
Quand on parle de lui, le terme « artiste » vient tout de suite aux lèvres. Pour lui, l’art a une acception très large, car il est un créateur et quand l’inspiration lui vient, il devient musicien, chanteur, sculpteur ou dessinateur. Ceux qui étaient adolescents dans les années 70, ont découvert le folk malgache avec lui. Tselonina a immortalisé deux de ses compositions, « Rabodoniarivo » et « Ravorombazaha ». Ces deux morceaux devenus de grands classiques de la chanson malgache sont régulièrement interprétés lors des réunions entre amis. Mais l’artiste a composé d’autres ritournelles moins connues, mais appréciées par les connaisseurs. Jonny est aussi poète et veut faire redécouvrir aux jeunes la valeur de leur culture malgache à travers ses ballades. Résidant en France depuis la fin des années 80, il continue dans l’Hexagone sa carrière d’artiste. Après avoir fait les écoles des Beaux-Arts, il a enseigné dans un lycée, mais il a aussi exposé ses sculptures dans différentes galeries. Cet exil ne l’a jamais coupé de ses racines et il revient régulièrement au pays pour se ressourcer et reprendre contact avec ses amis. Lors d’un de ses séjours, il a sculpté le buste de Jean-Joseph Rabearivelo qu’il a offert à la faculté des Lettres d’Antananarivo. Aujourd’hui, Jonny veut être encore plus présent dans le paysage artistique malgache et a décidé de faire un retour progressif sur le devant de la scène.
C’est par un concert tout simple qu’il veut se signaler à l’attention du grand public. Il montera sur la scène du CGM, le 26 septembre à partir de 19h30. Il sera accompagné par Daddy, le bassiste et Raya, le batteur. Il s’agira de sa première prestation en terre malgache depuis de nombreuses années. D’autres suivront. Mais il compte aussi exposer des croquis qu’il a crayonnés et qui s’apparentent à de véritables œuvres d’art.
Patrice RABE
