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samedi, juillet 12, 2025
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José Andrianoelison : « Je ne cherche pas un siège »

L’ancien ministre se sent redevable envers le pays.

Lors de l’entretien que nous avions eu la semaine dernière avec l’ancien ministre, d’autres questions tout aussi brûlantes d’actualité lui ont été posées.  Interview.

Midi : Votre retour au pays coïncide avec le remaniement du gouvernement qu’on annonce comme imminent. Certains observateurs n’excluent même pas un changement de locataire à Mahazoarivo.

José Andrianoelison : « Je ne cherche pas un siège et pour quoi faire d’ailleurs. Je ne pense pas du reste que le pouvoir  en place va m’en donner. Concernant le locataire de Mahazoarivo, je suis pour le respect de la règle non écrite qui veut que lorsque le président est un Merina, le poste de Premier ministre doit échoir à un Côtier ».

Midi : Vous donnez l’impression de rester sur la touche alors que vous prônez vous-même un sursaut national de la part des Malgaches

José A. : « Comme je vous l’ai dit la dernière fois, les Malgaches sont en train de devenir des marginaux dans leur propre pays. « Des tompony mangataka atiny » pour reprendre un dicton bien malgache qui traduit la situation actuelle. Regardez le cas de l’ex-Solima dont le monopole a laissé la place à un oligopole de quelques entreprises contrôlées par des étrangers. Aucun Malgache n’est-il capable de faire autant ? On est passé d’un Etat socialiste qui n’a pas vraiment fonctionné à un Etat où l’économie échappe petit à petit aux Malgaches quoiqu’on puisse toujours discuter autour de la définition du Malgache ».

Midi : Air Madagascar risque-t-il de connaître le même sort ?

José A. : « En tout cas, il est loin le temps où c’était le réseau intérieur le plus dense du monde. Il faut donner de l’argent à Air Madagascar si on veut vraiment qu’elle soit une compagnie nationale, porte-flambeau et symbole du pays. Si c’est un flambeau sale, vaut mieux le ranger ».

Midi : Et la Jirama ?

José A. : « Tel que j’ai déjà eu l’occasion de le dire, il n’est pas logique qu’après avoir changé de ministre à deux reprises, le département de l’Energie soit confié à un intérimaire compte tenu des problèmes de la Jirama».

Midi : Vous voulez parler du délestage?

 José A. : « La situation est pire dans les provinces. Pour ne prendre que le cas d’Antalaha qui regorge de richesses, entre autres la vanille, il n’est pas normal que l’électricité ne fonctionne que le soir. Avec ce que cela a d’impacts sur l’administration locale. Le service public est paralysé lorsque les agents de l’Etat ne peuvent plus faire leur travail faute de courant pour alimenter les ordinateurs de service. Comment le pays peut-il décoller face à tous ces obstacles ? ».

Midi : Vous semblez bien pessimiste

José A. : « Au contraire, je reste optimiste car il y a beaucoup de forces vives, de personnes dynamiques qui proposent de vraies solutions. Au lieu de poser de faux problèmes comme le remblaiement ou pas d’Antanimbarinandriana. Ou encore l’emplacement de toilettes publiques à Tsimbazaza qui fait l’objet d’une polémique  aussi stérile que ridicule entre la CUA et le M2PAT ».

Midi : « Pour votre part, que comptez-vous faire ? »  

José A. : « Pour ma part, je verrai ce que je pourrais faire à mon niveau. Non pas par ambition personnelle mais par devoir envers le pays par rapport à lequel je suis redevable ».

Propos recueillis par R. O

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