A six semaines de Noël, les premiers produits importés pour être écoulés pendant la période des fêtes sont déjà arrivés, pour les commerçants les plus prévoyants. Des tonnes de marchandises et des containers entiers sont attendus dans les prochaines semaines.

Jouets, décorations de Noël, produits alimentaires et boissons, produits textiles et habillement, chaussures et autres accessoires et bien d’autres… les produits d’importation en vue de faire face à la période des fêtes de Noël et de fin d’année commencent à arriver. Les opérateurs les plus prévoyants ont déjà commencé à gérer leurs stocks en vue de cette période durant laquelle les chiffres d’affaires sont généralement en hausse.
Pour les jouets en particulier, les commandes sont passées dès le mois d’avril, pour certains, au plus tard en juillet, pour être livrés et débarqués au Grand port avant la fin du mois d’octobre. C’est ainsi que dans les grands magasins, les rayons des jouets sont déjà aménagés en vue de la période de Noël et les stocks de l’an dernier commencent à refaire surface, aux côtés des nouveaux arrivages de cette année. Côté prix, les invendus de l’an dernier affichent généralement le même prix, voire un peu en dessous, lorsqu’il s’agit d’articles « passés de mode ».
Avoir le flair. Pour les produits fabriqués localement, les préparatifs ne sont pas non plus moins intenses pour les fournisseurs des grandes enseignes et de tous les autres revendeurs. Les produits alimentaires (foie gras, volailles, fruits de mer, charcuteries, etc…) sont les plus recherchés et les producteurs s’y préparent depuis quelques mois. Mais tout n’est pas tout rose pour ces producteurs locaux qui comptent sur la période de fin d’année pour faire grimper un peu les chiffres d’affaires. « Il faut avoir le flair pour produire la quantité suffisante et éviter d’avoir trop d’invendus, sachant qu’il s’agit de produits périssables », commente un producteur de foie gras dans l’Atsimondrano. Depuis plusieurs mois, il a établi son calendrier pour pouvoir honorer les prochaines commandes pour les fêtes. Ce qui a nécessité quelques investissements qu’il espère pouvoir amortir sous peu. Les marchands de volailles, pour leur part, partent dans le Sud durant la seconde quinzaine de novembre pour chercher eux-mêmes les dindes vivantes qu’ils prévoient d’écouler pour Noël et les fêtes de fin d’année. Certains marchands disposent déjà d’un réseau pour effectuer les achats auprès des fournisseurs et l’envoi des volailles jusqu’à Antananarivo. Le dispositif est déjà rôdé et déjà en marche en ce moment pour profiter au maximum de l’opportunité que représentent les fêtes de fin d’année. En espérant que cette année, les affaires seront meilleures que l’an dernier…
Hanitra R.