Coutumier du fait, le CNaPS Sport a consacré la journée d’hier pour réfléchir sur la démarche à suivre pour rester au sommet et réaliser comme en 2015, un quintuplé historique. Le tout sur fond de critiques évidemment constructives.
Journée à marquer d’une pierre blanche hier à l’Espace Salohy près d’Iavoloha lorsque le CNaPS Sport et tous les hommes qui gravitent autour décident de dire les quatre vérités. Entre les quatre yeux plus est.
Ne pas se voiler la face. Une belle manière d’avancer et de faire table rase des erreurs du passé car malgré les cinq titres de 2015 avec le logique doublé coupe et championnat d’Itasy puis l’autre doublé coupe et championnat de Madagascar, puis le titre de champion des clubs de l’Océan Indien, l’équipe n’était pas exempte de tous reproches.
Et en ouvrant les débats, l’ancien juge arbitre international et néanmoins directeur coach du CNaPS Sport tout en étant le Directeur des Ressources Humaines de la société, Bruno Raobijaona, a mis l’accent sur la nécessité de ne pas se voiler la face pour les biens de l’équipe.
Après avoir brossé un grand tableau sur le respect des valeurs, la cohésion de groupe et autre engagement des dirigeants pour en faire une équipe motivée, Raobijaona a crevé l’abcès en citant les faiblesses tant au niveau du système de jeu que du style tout court en appuyant sa thèse sur les nombreux ratages ayant émaillé la saison 2015.
Poussant le bouchon un peu plus loin, il a aussi évoqué la peur de perdre à l’extérieur, ainsi que la notion de responsabilité.
Comme il est plus facile de se hisser au sommet que de s’y maintenir, il citait alors les menaces qui pèsent sur cette équipe, pourtant la mieux structurée de Madagascar notamment au niveau de la discipline où il a noté un certain relâchement en mettant en avant le comportement d’un joueur qui avait protesté lors de son changement au cours d’un match.
La Mutuelle en première ligne. Il a également abordé les problèmes liés à l’arrivée de nouveaux joueurs pourtant indispensables pour espérer continuer à gagner.
Abordant le volet économique, l’atelier d’hier a aussi fait un large tour d’horizon pour reparler du soutien indispensable de l’Etat, même si le CNaPS Sport n’est pas à plaindre avec un dispositif des plus professionnels dans la recherche des moyens.
Et là aussi, le Directeur des événements, Jean Jacques Razafindraibe, a joué la carte transparence pour parler de la méthode CNaPS incluant en filigrane la mise à contribution des supporters formés à 80% par le personnel de la société, mais aussi le recours à une carte de fidélité moyennant le paiement d’une cotisation annuelle. Mais la part du lion vient de la Mutuelle de la CNaPS présidée par Théophile Tex Randriamanantena, puisque les employés cotisent chaque mois pour subvenir aux besoins du sport, et ce avec l’aval du Conseil d’Administration et de l’Assemblée Générale de la CNaPS.
Une suite logique de la position du DG, Arizaka Rabekoto Raoul qui affirme haut et fort que le sport en général et le football en particulier servent à cimenter les liens d’amitié entre le personnel. La famille ainsi réunie constitue alors un puissant levain pour faire marcher la CNaPS comme il faut. Et au football comme dans la vie de tous les jours en matière de prévoyance sociale, cette CNaPS-là occupe logiquement le haut du pavé. En leader incontesté !
Clément RABARY
