
Le jeudi 31 juillet dernier, les associations, les ONG, ainsi que les autorités d’Antsiranana ont célébré la Journée mondiale de la femme africaine dans la salle de spectacle de la grande Maison de la Communication et de la Culture Banja. La cérémonie a débuté par une série de discours. Le PDS de la ville de Diégo-Suarez, Tina Edmond ; madame la directrice régionale de la Population et de la Solidarité, Marie Harimbonana Andriamampianina ; madame le préfet, Hermine Tsirinary ; monsieur le gouverneur, Taciano Rakotomanga, et madame la députée de Madagascar, Jocelyne Maxime Rahelianta ont tous été convaincu du pouvoir féminin dans la société malgache, en particulier dans la région nord de Madagascar.
Un enfant bercé dans le dos, un récipient d’eau sur la tête, les pieds crevassés marchant dans la boue, telles sont les images caricaturales de la femme africaine. Quant aux citadines, les qualificatifs ne manquent pas non plus : commère oisive. Ce stéréotype est désormais révolu. Mama africa s’est réveillée ! Ses filles se lancent dans l’artisanat, l’entrepreneuriat. Elles raflent les médailles lors des compétitions sportives. En quête d’autonomie et surtout de liberté, les épouses ne se contentent plus d’attendre les billets venant de leurs conjoints.
À Antsiranana, les viavy ont démontré leur zèle. Cette attitude est plus ou moins liée à l’histoire de la région. Il est vrai que des rois s’y sont succédé, mais, la référence s’est portée sur les reines de Nosy-Be… Tsimatahondrafy n’était-elle pas la meilleure conseillère que les souverains antakarana n’ont jamais connue ? Certes, rares sont ceux qui connaissent cet épisode. Cependant, cet héritage, quoique l’on dise, pousse les mañangy tavaratra à s’engager sur tous les plans.
« Femmes ! Nous avons besoin de vous », a ouvertement déclaré Taciano Rakotomanga lors de son allocution en prenant l’exemple sur le récit biblique tiré par la Genèse. En outre, Les deux grandes dames de la ville du Varatraza, Hermine Tsirinary et Jocelyne Maxime ont encouragé leurs sœurs à s’unir pour lutter contre toutes formes de violences et agressivités perpétrées par les hommes. Évidemment, les personnalités précitées incarnent la puissance féminine locale. Née dans un milieu conservateur, la première a su nager à contre-courant, tandis que la seconde s’est battue pour parvenir à sa situation présente. Ces wonder women ne sont que des exemples, il y en a beaucoup d’autres, en l’occurrence la cheffe de circonscription scolaire du district de Diego I, madame Antonia Rasolondrabary, ou encore l’entrepreneure Eudoxie Beanjara, la liste est longue.
En définitive, la journée internationale de la femme africaine est plus qu’une commémoration. C’est un moment qui permet aux vehivavy malgaches, celles du nord en particulier, d’établir un bilan, puis dresser une perspective.
Iss Heridiny