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jeudi, septembre 12, 2024
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Journée internationale de la femme africaine : Rétrospective et perspective

Mama africa, cette mère qui porte son enfant dans son dos en cultivant le champ. Cette femme qui s’occupe de la lessive de sa famille nucléaire pour qu’elle soit propre. Cette maman court après son garçon avec un bâton à la main pour que son petit se tienne droit. Oui, c’est l’image souvent projetée sur l’écran, peinte sur les toiles. Mais Mama africa a changé, elle n’est plus la commère tchipant ses voisins ni la pleureuse-peureuse lorsque Baba lui ordonne de dormir dehors parce qu’elle a mal cuit la viande. Dorénavant, elle a relevé la tête. Elle a pris confiance. Dépendante, hors de question, elle travaille dur afin d’acheter ses salovagna, son kisaly, ses boubous. Se prendre pour une victime, loin de là ! Elle assume ce qu’elle est…. La Journée internationale de la femme africaine a été célebrée le 31 juillet. Activités culturelles, expositions-ventes, conférences, ateliers figuraient au programme. Étant membres de l’Union Africaine, la Grande-Île n’est pas en reste. En effet, les femmes malgaches sont africaines et fières de l’être. De ce fait, politiciennes, littéraires, artistes, entrepreneures, journalistes, enseignantes, policières, toutes ont organisé divers événements afin d’honorer « Mama africa ». L’Afrique est au féminin, c’est la terre mère qui a enfanté de belles créatures capables de surmonter les épreuves. Madagascar est une île, une terre sainte des reines, des souveraines, des érudites intelligentes et perspicaces. Mais les mal intentionnés veulent à tout prix briser cette grande hardiesse bouillonnante dans le cœur de ces dames. « Nous sommes confrontés à d’énormes difficultés. Nous sommes au XXIème siècle, alors que des hommes nous démotivent, cela nous empêche de concrétiser nos rêves. Pour eux, nous devrions toujours rester à la maison, faire la vaisselle », martèle Emilia Razanamiafy, une sociologue. Apparemment, beaucoup d’hommes sont statiques. Effectivement, cette morale moyenâgeuse a été fortement critiquée par les participants de l’exposition ayant eu lieu à la grande maison de la Communication et de la Culture Banja- Antsiranana. Giana Lehimena, une jeune entrepreneure de 23 ans souligne, « la femme n’est pas un objet. Elle doit prendre son destin en main. Nous n’avons pas besoin d’un sugar daddy pour avoir une sécurité financière. Notre tête et nos mains suffisent… ». Faut-il rappeler que la tradition malgache est matriarcale ! Les écrits témoignent que des souveraines ont régné sur les différentes régions du pays. Sans parler de Ranavalona, Rasoherina, des reines ont contribué à la prospérité de leurs royaumes à Savoir Tsiomeko, Binao, Safy Mozongo, Betty. Donc, ces hommes soi-disant musclés doivent réviser leur leçon d’histoire… De nos jours, les femmes sont victimes de harcèlements sexuels, de chantages, d’extorsions. Quelle morale rétrograde ! Toutefois, ces deux dernières décennies, Madagascar a fait un progrès énorme. Sur le plan politique, la promotion de la femme a été un défi. Dès lors, de grandes dames occupent des places essentielles, notamment le ministère de la Défense, le ministère des Affaires étrangères, le département de la Justice… Sans équivoque, la Grande-île a fait un grand pas et devance ses sœurs africaines.

Iss Heridiny

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