La journée mondiale de l’alphabétisation a été célébrée dans le calme hier au centre ASAMA Anosipatrana en présence du ministre de l’Education nationale, Marie Michelle SAHONDRARIMALALA. « Cette année, l’UNESCO a mis l’accent sur l’enseignement et l’apprentissage de l’alphabétisation en période de crise due au Covid-19 et au-delà », a tenu à préciser d’emblée la ministre de l’Education, avant d’enchaîner ses explications : « ces enfants n’ont pas été épargnés par la crise sanitaire. Ils sont pour la majorité issue d’un milieu vulnérable ; il m’a donc paru important de venir aujourd’hui leur témoigner mon soutien… Nous n’ignorons pas que ces enfants ne sont pas scolarisés en raison du manque de ressources de leurs parents. Ils sont très nombreux à se trouver dans cette situation, c’est pourquoi il convient de leur offrir les outils pour qu’ils puissent apprendre dans de meilleures conditions… Bien évidemment, l’objectif sur le long terme est de les réintégrer dans le secteur scolaire formel. Mais pour l’instant, on peut déjà améliorer leurs conditions au niveau de ce centre ». Durant cette journée, ces enfants ont donc reçu des manuels scolaires et le nécessaire pour se protéger du coronavirus. Néanmoins, ces dons restent insuffisants selon la ministre.
Dans l’optique de scolariser le maximum d’enfants malagasy, l’Etat a décidé de supprimer le droit d’inscription dans les écoles publiques. « Il faut distinguer le droit d’inscription et le droit demandé par certains directeurs d’établissements pour payer les enseignants FRAM. L’Etat a supprimé les droits d’inscriptions et non les autres droits demandés par certains établissements ». A noter que le centre ASAMA permet aux enfants les plus vulnérables de se préparer à leur retour sur les bancs des écoles, c’est-à-dire que l’éducation qui y est proposée et non formelle.
Anja RANDRIAMAHEFA