Le monde a célébré la journée mondiale de l’eau avant-hier. Un événement mondial qui revêt une opportunité de relancer les débats sur l’importance de l’eau, aussi bien en matière d’accès que dans la gouvernance des ressources. Pour le cas de Madagascar, la célébration de la journée s’est faite de façon timide, voire inaperçue. Hormis un discours du ministre en charge de l’Eau, de l’assainissement et de l’hygiène passé à la télévision nationale, l’on n’a observé que quelques manifestations et publications d’organismes œuvrant dans le domaine. Pour un pays qui dispose de nombreuses ressources dont la répartition est loin d’être équitable, les manifestations ont plutôt été moindres. En matière d’accès à l’eau potable, la situation évolue toutefois à Madagascar. Ce, malgré des différences en matière de données issues des diverses enquêtes. Les données du Joint Monitoring Program de l’OMS et l’UNICEF (JMP)3, démontrent, par exemple, des progrès significatifs en matière d’accès à l’eau potable. En effet, cela est passé de « 52% en 2015 à 54,4% en 2017 au niveau national, de 83,7% à 85,8% en milieu urbain, et de 34,8 à 36,3% en milieu rural sur les mêmes périodes ». Les données de l’enquête MICS 2018, avancent cependant des taux nettement en deçà pour l’accès à un service d’eau de base qui est en 2018 de 41% au niveau national, 69% en milieu urbain, et 32% en milieu rural (MICS 2018).
José Belalahy