La célébration de la journée mondiale de l’autisme s’est déroulée hier à l’Hôtel de Ville à Analakely. Une occasion d’attirer l’attention de l’opinion publique sur cet état peu ordinaire qui touche certains enfants.
Une grand-mère raconte ses joies avec ses quatre petits-fils, tous autistes. Elle-même a donné naissance à deux filles, toutes autistes. Ses enfants ont grandi, et ont eu une vie sociale plus ou moins normale, quoique son témoignage, elle l’a partagé hier à l’occasion de la journée mondiale de l’autisme. Car les autistes vivent dans un monde à eux, enfermés dans une bulle qu’eux seuls connaissent. Parfois violents, lents, un QI supérieur à la normale, ou tout simplement différents, les enfants autistes ont du mal à vivre en société, et s’intègrent difficilement dans les écoles. L’autisme touche quatre fois plus les hommes que les femmes. D’ailleurs, ils sont vite marginalisés par les autres élèves, voire par l’école. Voilà pourquoi les parents d’enfants autistes doivent se tourner vers des centres spécialisés pour éduquer leurs enfants. Des centres spécialisés avec des éducateurs spécialisés et personnalisés proposant une éducation qui coûtent bien plus cher que celle dans le système « normal ».
Centres spécialisés. A Madagascar, 54 enfants autistes ont été recensés. Un chiffre bien en deçà des réalités, car les familles ont du mal à parler et à sortir avec leurs enfants autistes. Deux seuls centres accueillent les enfants autistes, dont l’hôpital Ambohimiandra et le centre Orchidées Blanches, qui éduquent à ce jour une dizaine d’enfants autistes. Un autre centre à Itaosy ouvre aussi ses portes, mais il ne peut accueillir que très peu d’effectif, car l’éducation d’un enfant autiste est plus compliqué et délicat, et peut coûter beaucoup plus cher. Une mère de famille ayant un enfant autiste rapporte ainsi qu’elle doit payer un écolage mensuel de 100 000 Ar pour éduquer son enfant autiste. Un prix hors de portée de la plupart des familles malgaches.
Il n’existe pas de traitement qui permet de guérir de l’autisme. On préconise un suivi régulier pour une prise en charge individualisée et adaptée au patient.
Anjara Rasoanaivo