La « Journée verte sans circulation » était plutôt hier une journée noire cent pour cent circulation. Au grand dam des écolos, des athlètes et des organisateurs du marathon de Tana.
Journée multicolore !
Les usagers étaient dans le noir, car ils s’attendaient hier à une « Journée verte sans circulation ». Histoire de dépolluer l’air pour les participants au marathon international de Tana qui en ont vu de toutes les couleurs. Avec des véhicules laissant dans leur sillage un manteau de fumée noire qui faisait voir rouge à ceux qui étaient derrière eux ou sur leur passage. Pour ne pas citer les taxi-be qui ne pouvaient ou ne voulaient rester au garage sous peine de pénaliser ceux qui devaient sortir. Qui pour se rendre à la messe ou au culte de dimanche; qui pour faire des courses, car c’est la fin de mois ; qui pour un tas d’autres raisons. L’échec de la « Journée verte sans circulation » s’explique aussi et surtout par le fait qu’elle était dénuée d’obligatoriété, faute d’avoir été décrétée ou arrêtée par les autorités compétentes. Quand bien même le parcours du marathon aurait été balisé par des éléments de la police aussi bien nationale que municipale, leur présence était plus massive que dissuasive. La mesure n’ayant pas de force contraignante, les bérets jaunes et gris, étaient réduits à réglementer une circulation alternée entre les marathoniens et les véhicules. A l’avenir, il faudrait que la mairie de Tana interdise carrément la circulation dans la Ville des Mille, du moins sur les axes empruntés par les athlètes, sauf si les couleurs politiques venaient à déteindre sur la Journée verte. En effet, il sera plus question de course à la magistrature suprême en 2018 que de la 18e édition du marathon de Tana. A la même époque de l’année, il faudrait surtout s’attendre à une journée multicolore.
R. O