L’annonce, vendredi dernier, de la « journée verte sans circulation », a été diversement accueillie par les Tananariviens, lesquels sont encouragés par le ministère de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts, initiateur de cette démarche à objectif écologique, à préférer la marche, le vélo, les patins à roulettes et autres trottinettes aux voitures, motos et scooters. Ce, en mettant en avant les bienfaits de telles démarches sur la santé et surtout, l’environnement. L’initiative est quasiment inédite dans sa forme actuelle : décréter une journée verte sans circulation et inviter les citoyens à adhérer à un concept qui se traduit par un geste écologique : celui de renoncer aux moyens de locomotion polluants, en l’occurrence les véhicules motorisés.
Geste écologique. Comme il s’agit d’une journée dominicale, les principales activités des Tananariviens sont liées à la religion – en assistant aux messes et cultes – et aux loisirs. Les sorties impératives du dimanche ne sont ainsi pas liées aux activités professionnelles pour la majorité de la population de la capitale. La décision d’adhérer à cette « journée verte sans circulation » sera alors dictée par une conviction personnelle de chaque citoyen. Mais à J-6 du 3 décembre 2017, les Tananariviens restent à convaincre de l’utilité de ce geste écologique. Le challenge de faire renoncer les citoyens à leur voiture et aux taxi-be reste à relever. Un spot de sensibilisation sera diffusé dans les médias, a-t-il été appris, dans l’objectif de réveiller chez les citoyens l’esprit écologique et de les inviter à « laisser la ville respirer ». De telles démarches d’organiser une journée sans circulation sont déjà familières aux populations des grandes villes sous d’autres cieux, notamment en Europe et en Amérique du Nord. A Madagascar, elles n’en sont qu’à leurs balbutiements. Pour convaincre les citoyens d’y adhérer, il va falloir être particulièrement convaincant… Et surtout, inscrire la démarche dans la durée.
Hanitra R.