Pas de « werawera » ni bling-bling pour le quatrième anniversaire de l’investiture du président Andry Rajoelina. Pas de gâteau non plus ni de galette des Rois quand bien même les Princes qui nous gouvernent seraient tous là pour le lancement officiel de la campagne de reboisement 2022-2023.
Journée verte pour le pouvoir Orange
La date symbolique du 19 janvier 2023 sera une journée verte, tel qu’il a été décidé lors du premier conseil des ministres de l’année. Rendez-vous est pris à Seranandavitra, une localité sise dans le District de Vatomandry où un certain Didier Ratsiraka a vu le jour. Sa fille Sophie, la ministre coach de la Région Atsinanana, ne ratera pour rien au monde cette sorte de « Tagnamaro » éco-citoyenne qui sera l’occasion pour le régime de donner le coup d’envoi de la …campagne 2023 de reboisement placée sous le thème : « Izay mamboly hazo, mamelona aina, izay mamboly hazo, mamelona an’i Madagasikara ». Ce qui signifie littéralement : « Celui qui plante des arbres, génère la vie ; celui qui plante des arbres, fait vivre Madagascar ». Le locataire d’Iavoloha profitera sûrement de l’évènement pour donner son avis par rapport à son « Velirano numéro 10 » relatif à la gestion durable de nos ressources naturelles qui passe par la lutte contre la destruction de l’environnement. Notamment par des campagnes de reboisement dont la première a été lancée le 19 janvier 2020, lors du premier anniversaire de la prestation de serment de l’actuel président de la République. Trois ans après, où en est l’objectif annoncé de reboiser 40.000 ha par an ? En d’autres termes, dans quelle mesure le pouvoir Orange a-t-il réalisé son programme de refaire de l’île rouge, une Nation verte ? Le choix de la terre natale de l’Amiral rouge pourrait s’inscrire dans l’esprit de la République écologique prônée par « Deba » qui n’avait pu la mener à bon port durant son retour à la barre entre 1997 – 2002. Pour sa part, le TGV a au moins le mérite de mettre sur les rails la politique de reboisement de Madagascar dont le manteau forestier est mis à mal par les effets conjugués de l’élevage, des cultures sur brûlis ou « tavy », de la production de charbon de bois, des feux de brousse… Même les aires protégées ne le sont plus que nom à cause des exploitations minières illégales et des trafics de bois précieux tout aussi illicites.
R.O