Littérature, histoire, énergie, économie, tous ont été évoqués lors de l’événement organisé par l’académie malgache et sa section à Antsiranana durant les deux jours, du 14 au 15 septembre dernier, à la grande salle de la mairie.
Une première pour la ville du pain de sucre. Les journées scientifiques ont été une opportunité pour les universitaires et érudits de la partie septentrionale de se mobiliser et de proposer des perspectives de développement de la région. Ainsi, le choix de lieu ne s’est pas fait par hasard. Situé au cœur de la ville, le bâtiment administratif d’Antsiranana est accessible à tous les intéressés, pour la démocratisation de la connaissance afin que les citoyens comprennent l’importance des travaux scientifiques. Le rez-de-chaussée s’est alors transformé en amphithéâtre rassemblant des spécialistes de différentes disciplines et des assoiffés de savoir, ainsi que des auditeurs libres. Les participants ont délivré des prestations inspirantes. Ceux-ci ont suscité une grande aspiration auprès des jeunes. Les diplômés, souvent pointés du doigt et fortement critiqués par les calomniateurs d’être des théoriciens de salon, accusés d’initier des conférences sans effectuer des descentes sur le terrain, ont eu l’occasion de clarifier leur rôle en tant que proposeurs de solutions. Cependant, jusqu’ici, leurs propos ne semblent pas gagner les oreilles des hauts responsables de l’État. Toutefois, l’hardiesse les incite à continuer le chemin. De ce fait, l’assistance a été satisfaite et les communications lancées par les participants ont éveillé l’intérêt de cette dernière. En outre, au moment de l’ouverture, le président de la section de l’académie d’Antsiranana a attiré l’attention des autorités. Il souhaite fortement que l’académie régionale, en l’occurrence celle de Diego-Suarez, ait un bureau afin que les membres puissent se réunir. Du temps d’Ali Cassam et Paul Jaoravoana, l’assemblée des lettres de la DIANA était active sur tous les plans. Cependant, après le départ de ces derniers, une régression a été constatée. Le président préconise alors de redonner vie à la section d’Antsiranana tout en passant le flambeau aux cadets qui se dévouent au service de l’institution. Pour sa part, Cerveau Kotoson, l’un de coordinateur remercie ses collaborateurs, car sans eux, ce grand évènement n’aurait pas vu le jour. « Je remplaçais le ministre Athanase Tongavelo, président de l’académie régionale des Arts et des lettres, sur mandatement de ce dernier et du président de l’académie Nationale des arts et des lettres. Aidé par Juliana Lovatiana, Jean de Dieu Kalobotra et tous les autres collègues universitaires, officiels, étudiants, notables et simples citoyens qui croyaient en moi et en nous tous, pour une première de cette envergure… L’avenir est en marche et il va vers le positif avec cette génération qu’est la nôtre. L’académicité commence dans les actes et la conviction… et la valeur n’attend ni le nombre des années, ni les validations séculaires résultats de certains papiers. La dignité d’un événement intellectuel réside dans sa capacité à remplir une salle sans qu’aucun tam-tam n’ait été nécessaire », a-t-il confié. Fondée en 1902, l’académie malgache reste ainsi une grande institution et demeure un emblème d’unité nationale. La manifestation scientifique qui s’est tenue à Antsiranana a éclot et a ouvert à de nouvelles idées, des assertions émanées par les panélistes.
Iss Heridiny