Sous la tribune bleue du stade national de Mahamasina se cache une petite pièce à l’abri des regards. A l’intérieur, la peinture s’arrache et plusieurs fissures sont apparentes. Pourtant, cette salle recèle un tatami, l’infrastructure de base pour les judokas, le dojo national. Un stage d’une dizaine de jours sous la houlette d’Akira Kai et clôturé par un passage de grade kodokan. Les judokas s’entraînent dur et depuis longtemps, ce genre d’événement n’a lieu que tous les 3-4 ans. L’explication vient du fait qu’un maître japonais, Akira Kai fait spécialement le déplacement et délivre oui ou non le grade aux combattants. Ils sont plusieurs à espérer décrocher ce sésame tant convoité, comme l’explique Mara Marcellin Mondain, Directeur Technique National de la Fédération malgache de Judo : « Il y a 65 stagiaires qui s’entraînent pour le passage de ceinture noire dan 1, 2 ,3 et 4. Il y a deux jours d’entraînement et ensuite 3 à 4 jours d’examen. »
Popularité. « En 2014, il y avait 1200 licenciés dans les différents clubs malgaches. En 2015, je ne sais pas encore, je suis toujours en train de faire le recensement mais nous serons plus de 1200 », souligne Mara, ceinture noire 4e dan. Le judo fait son chemin lentement et commence à se faire connaître. Ils sont de plus en plus nombreux à adhérer à ce sport traditionnel nippon.
Stéphane Pierrard et T.H (Stagiaire)