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jeudi, mai 15, 2025
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Judo – Saint Michel : Roger Rejo, un moniteur et technicien d’exception !

Roger Rejo est très à l’aise avec les enfants… sa relève tarde à venir.

Il est de ces techniciens qui aiment  travailler dans l’ombre. Cela fait 46 ans qu’il enseigne le judo au sein du judo Club Saint-Michel à Amparibe. Il a formé de nombreux grands noms du judo malgache.

Le monde du judo lui doit beaucoup. A 62 ans,  Roger Rejo est encore très actif au sein du judo Club Saint-Michel (JCSM). 49 ans après avoir mis son premier kimono, Roger Rejo a encore tout pour plaire ; mais modeste comme il l’est, il reste très discret. Les mercredis et samedis après-midi, il est toujours présent aux côtés des tout-petits. Il est le moniteur du club qui s’occupe de l’enseignement du judo au débutant, et ce depuis 46 ans. La passion et la volonté restent toujours  intactes pour ce judoka qui n’a pas beaucoup brillé en tant que combattant, mais il a pris sa revanche en formant plusieurs champions.

Comme on dit, il n’a pas sur ses épaules des poussières d’étoiles mais il est un rouage essentiel qui forme et coache la relève et les futures stars de cette discipline pour JCSM.  « Le judo, je l’ai découvert au sein de mon quartier. En face de l’Institution  Sainte-Famille, il y avait le judo club franco-malagasy, mais mes parents m’interdisaient à l’époque. Comme mon petit frère a étudié au Collège Saint-Michel, ils ses frères pouvaient intégrer un club de l’école. Et c’est ainsi qu’en 1970 j’ai intégré le judo Club Saint-Michel. Nous étions quatre frères judokas, dont trois titulaires de la ceinture noire, et un de la ceinture marron. Les Roger Rakotomalala, Louis Rakotomalala et Martial Randretsa  nous ont enseignés et formés à nos débuts. Je n’étais pas un grand compétiteur, mon meilleur parcours s’est arrêté à la  demi-finale », a expliqué  Roger Rejo.

A l’âge de 15 ans. Trois ans après ses débuts, il a enseigné le judo en tant qu’assistant du maître de salle. « J’avais 15 ans et j’étais titulaire de la ceinture verte quand j’ai commencé à enseigner le judo. A l’époque, le frère Fazio nous a beaucoup aidé, lui qui nous a offert des kimonos pour enseigner, car à l’époque c’était trop cher », a-t-il indiqué. Plus tard, il s’est spécialisé dans l’éducation des enfants et des débutants du club. Et de continuer : « Être moniteur éducateur, ce n’est pas facile, surtout pour les enfants. Ce métier nécessite à la fois de l’engagement, de la patience et des compétences : savoir observer une situation, comprendre une souffrance, et mettre en place un lien à partir d’une activité de vie quotidienne ou de loisir. J’ai appris la psychologie de l’enfant pour être au même diapason qu’eux. Il faut une prise en main collective et individuelle pour connaître les personnalités de tout le monde.  Après avoir été appelé par une école pour une activité parascolaire pour la classe de maternelle avec le judo, j’ai beaucoup appris et je priorise actuellement le judo ludique pour les inciter à aimer la discipline et continuer. Une chose que j’ai apprise : il ne faut jamais les bousculer, crier ».

Arbitre continental.  Roger Rejo n’est pas le plus haut gradé du JCSM. Il est titulaire de la ceinture noire deuxième dan, mais est très respecté par ses pairs. « Mes élèves ont surpassé le maître, ce qui est l’une de mes satisfactions en tant que moniteur. Parmi mes anciens élèves, il y a ceux qui détiennent le 4e ou 5e dan. La présidente de la ligue Analamanga, Vola Raelison, le Secrétaire Général de la Fédération Malgache de Judo, Eric Bruno Saïd, et Antsa Ranjatoson, responsable du judo ‘in school’, étaient mes anciens élèves que j’ai pris en main à leurs débuts », souligne le faiseur de champions. A Madagascar, il n’y a pas d’école de moniteurs et ils se forment sur le tas. « J’aime ce que je fais, ça ne fait pas vivre. J’aime partager ma passion avec les autres comme me l’a appris nos maîtres, et transmettre mon expérience. En 15 ans, il n’y a pas eu de judokas avec une fracture ou une entorse. D’ailleurs, pour être un bon moniteur, il faut connaître les bases du secourisme. Je suis un éternel insatisfait, j’apprends toujours, surtout lors des passages des techniciens de nos clubs partenaires de France », a t-il conclu. Roger Rejo dispense des cours chaque mercredi et samedi après-midi pour les enfants. Outre son métier de moniteur, il est également arbitre continental UAJ B. Sa reconversion en tant qu’arbitre était le fruit du hasard en 1986 où Maitre Akira Kai l’a formé et incité. « Pour moi, l’impartialité est la plus importante en tant qu’arbitre. Il y avait même eu un président de fédération qui s’était  fâché contre moi car je n’ai pas jugé en la faveur de notre combattant face à La Réunion. La triche est contraire à mes principes ». Pour lui, les 49 ans de pratique peuvent se résumer en épanouissement, découverte et émerveillement ».

T.H

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