Bien qu’encore méconnu sur notre sol, la branche jujitsu à Madagascar a réussi à faire parler d’elle au dernier championnat du monde qui s’est tenu à Paris, plus précisément au Stade Pierre de Coubertin, avec un Rico Andriamanantsoa des grands jours.
Comme Rico Andriamanantsoa n’est pas venu au Stade Pierre de Coubertin du 28 au 30 novembre dernier, pour « essentiellement participer », selon la célèbre phrase de ce baron bien connu, il est parvenu à se hisser jusqu’en finale du bronze pour s’offrir une 6e place mondiale des moins de 62 kg.
Rendez-vous de la crème mondiale. Battu en huitièmes de finale par le vainqueur de l’épreuve en l’occurrence un Allemand, Rico Andriamanantsoa a frappé très fort dans les repêchages pour ne s’incliner qu’en finale du bronze.
Une très grosse performance qui devait normalement lui ouvrir bien des portes même si ce jeune homme de 22 ans reconnaît qu’il est plus difficile de se maintenir au sommet que de s’y hisser.
Difficile en effet lorsqu’on sait que pour pouvoir participer à ce sommet mondial de Paris, ses parents ont dû payer tous les frais de leur poche. Une aide inestimable née de cette confiance après un essai certes non concluant aux World Combat Games de St-Petersburg en 2013, le grand rendez-vous de toute la crème mondiale des amateurs d’arts martiaux.
Prendre du galon. Rico Andriamanantsoa attend donc de l’aide pour espérer encore aller plus loin et grimper dans la hiérarchie mondiale. Bref, prendre du galon. « Je ne suis pas loin des meilleurs mondiaux mais il me faut surtout peaufiner la préparation en participant aux grands rendez-vous internationaux tels le tournoi de Paris au mois de mai ou mieux les championnats du monde de jujitsu en juillet à Tunis », confie-t-il avant de rajouter qu’il a besoin d’avoir des résultats pour pouvoir aller aux prochains World Combat Games qui sont en quelque sorte les Masters de tous les pratiquants des arts martiaux. Ce qui serait, c’est le cas de le dire, une juste consécration pour celui qui n’a jamais cessé de se préparer à une telle échéance.
Après avoir été champion de l’Océan Indien à quatre reprises, Rico Andriamanantsoa a décroché la timbale en étant élu meilleur combattant de l’Océan Indien en 2013. Un sacre qui ne lui est pas monté à la tête car il estime que cela coule de source, grâce notamment à sa maîtrise du judo qu’il pratiquait depuis qu’il avait 7 ans et qui lui a ouvert la porte de l’équipe nationale avec également un autre titre de champion de Madagascar des moins de 60 kg en 2013 sous les couleurs de son club de toujours, le Hakudokan de Mahamasina. Bref un palmarès élogieux qui mérite toutes les attentions. Encore faut-il qu’il fasse entendre sa voix…
Clément RABARY
