
L’objectif de cette lutte est de pouvoir mieux distinguer ceux qui ont des « affaires » au tribunal de première instance à Anosy, par rapport à ceux qui rôdent autour de cette juridiction pour soutirer de l’argent aux simples citoyens.
Le ministère de la Justice va renforcer davantage sa lutte contre les rabatteurs. À cet effet, de nouvelles dispositions seront prises, notamment au Palais de Justice à Anosy. Ceux qui vont ainsi se rendre au tribunal de première instance à Anosy devraient se munir soit d’une carte d’identité nationale, d’un passeport ou d’un permis de conduire. Quant aux policiers ou gendarmes qui sont chargés du déferrement d’un ou des individus, ils ne devraient pas être en tenue civile et le port de badge est aussi exigé. Toujours est-il que les citoyens ont peur dès qu’ils sont déférés au tribunal, surtout leurs proches, et ne savent plus à quel saint se vouer. Ce qui fait qu’ils sont la proie de personnes sans scrupules qui ne sont autres que des rabatteurs.
Caméras de surveillance. Faut-il rappeler que lors de la journée de lutte contre les rabatteurs, qui a eu lieu au mois d’avril de l’année dernière, le ministre de la Justice Jacques Randrianasolo a fait savoir que de nouvelles dispositions seront adoptées pour identifier les rabatteurs. Il y aurait ainsi urgence sur le mode opératoire à prendre. A cet effet, le ministre a déclaré notamment l’installation de caméras de surveillance au niveau des différentes juridictions, pour combattre la corruption en général, et les rabatteurs en particulier. Il n’a pas manqué également de lancer un appel à tout un chacun à prêter main forte au ministère pour traîner devant le tribunal toute personne impliquée dans des affaires de corruption.
Recueillis par Dominique R.