Un jour après l’attentat de Mahamasina, on reste toujours au stade des conjectures. Aucune hypothèse sérieuse n’a été avancée par les enquêteurs et on reste donc dans l’expectative. Qui plus est, les témoignages de ceux qui ont assisté au drame se révèlent contradictoires.
Que justice soit rendue
Les circonstances dans lesquelles a eu lieu cet attentat restent très floues. Les officiers chargés de l’enquête ne livrent aucune information, se contentant de dire que leurs investigations se poursuivent. Pour le moment donc, les journalistes ne peuvent satisfaire les attentes de leur lectorat qui veut connaître les tenants et les aboutissants de cet acte inqualifiable. L’opinion ne sait donc pas à quoi s’en tenir. Les déclarations du chef de l’Etat, avant-hier, n’ont laissé aucun doute sur sa volonté de ne pas laisser ce crime impuni et de sévir avec la plus extrême sévérité contre le ou les responsables. Le Premier ministre lui a emboîté le pas pour confirmer les directives très fermes adressées aux forces de l’ordre. Tous deux semblent être sûrs de l’origine politique de l’acte, mais ne peuvent pas avancer de preuve pour l’instant. Ces assertions faites à chaud lors de la visite des autorités étatiques à l’HJRA, avant-hier, demandent à être étayées dans les jours à venir. Le communiqué du conseil de gouvernement qui s’est tenu hier matin utilise des termes moins directs et avance des faits. Il parle de préméditation et fait un appel à témoin pour faire avancer l’enquête. Cette dernière n’en est qu’à ses débuts, mais tout dépend de la célérité avec laquelle les investigations seront menées. L’opinion veut que la vérité éclate et qu’elle repose sur des preuves indiscutables. Ce sont des gens du peuple qui ont été victimes de cet attentat terroriste. Les responsables doivent donc être jugés et subir des peines exemplaires. Il faut que les coupables soient traduits devant la justice.
Patrice RABE