
Marie Jeanne, la Présidente du FI.MPI.MA Tuléar a présenté hier à la Bibliothèque Nationale Anosy, son ouvrage sur le « kabary » tuléarois.
Qu’il n’y a que les hommes qui maîtrisent le « kabary » ? Préjugé ! La gent féminine excelle également dans la pratique de l’art oratoire. Pour preuve, toutes ces femmes à la tête des associations des « mpikabary ». D’ailleurs, Marie Jeanne vient de présenter hier à la Bibliothèque Nationale Anosy, son petit bijou. Portant une coiffure et des habits traditionnels mettant en exergue sa région d’origine et entourée de ces femmes qui partagent sa passion et son amour de la langue malgache, la Présidente du FI.MPI.MA Tuléar a fièrement présenté « Saontsin-droazako ». Dans cet ouvrage, elle relate la richesse de la culture oratoire de sa ville d’origine. « Hatoam-bola ntandroy, hata-baly masikoro, ntandroy, santionan-kabary vezo, ntanose … » le « kabary » y est dévoilé sous toutes les coutures. Un livre très intéressant qui ne sera cependant disponible au siège du FI.MPI.MA, au Cenam 67ha, qu’à la fin du mois.
Le « kabary » pour tous. Les femmes, de simples spectateurs ? Aucunement. Pour toutes celles présentes à la salle Gisèle Rabesahala hier, la gent féminine a tout autant le droit de pratiquer le « kabary » que les hommes. Selon la Présidente nationale du FI.MPI.MA Hanitra Andriamboavonjy : « Il est certes vrai que certaines cultures de certaines régions ne permettent pas aux femmes de prendre la parole. Nous sommes au 21e siècle, il est plus que temps de changer notre façon de penser. C’est la raison pour laquelle nous incitons et encourageons toutes les femmes sans exception à prendre le devant de la scène. Toutes ont le droit, autant que les hommes de maîtriser l’art du kabary, de transmettre elles aussi notre héritage culturel ». Les manifestations prévues le 8 mars n’ayant pu avoir lieu, les femmes membres du FI.MPI.MA donnent rendez-vous à toutes très bientôt. « Nous n’avons pas pu suivre le programme que nous avons établi. Nous allons cependant reporter toutes les manifestations », selon toujours Hanitra. A. Les femmes « mpikabary » se retrouveront donc prochainement le 24 mars.
Mahetsaka