
Un autre programme de protection sociale serait à définir pour Antananarivo en plus de ceux qui sont toujours en cours.
6 000 personnes auraient bénéficié des «Kaly Tsinjo» durant les 78 jours du projet si l’on se réfère au ministère de la Population, de la promotion de la femme et des lois sociales. Soit, 468.000 personnes issues de familles vulnérables réparties dans les six arrondissements de la Capitale qui ont pu bénéficier de repas chauds issus de menus personnellement concoctés par le président de la République et ses collaborateurs. 78 jours après son lancement officiel, ce projet serait arrivé à son terme pour la Ville des mille si l’on s’en tient toujours au ministère de tutelle. Ce qui ne serait pas le cas pour les autres villes telles que Toamasina (dont le lancement officiel a été effectué le 1er avril dernier), Fianarantsoa et Toliara. L’annonce de la clôture de ce projet a toutefois fait poser quelques questions chez les observateurs compte tenu de la situation qui prévaut actuellement.
- Les résultats de l’enquête rapide sur les impacts de la Covid-19 sur la situation des enfants à Madagascar révèlent que la couverture des programmes de protection sociale de l’année 2020 était « spécifique et largement supérieure à la couverture générale de tous les programmes de protection sociale observée auparavant (seulement 5% selon le MICS 2018). 17% de la population ont bénéficié d’au moins un programme de protection sociale en réponse à la pandémie de la Covid-19» si l’on se réfère aux résultats en question. Ainsi, les plus grandes couvertures auraient concerné «l a distribution de masques (11% dans l’ensemble, 21% en milieu urbain), le Tosika Fameno, le transfert monétaire inconditionnel (5% dans l’ensemble, 12% en milieu urbain) et le Vatsy Tsinjo, distribution de Produits de Première Nécessité (4% dans l’ensemble, 13% en milieu urbain) ». Pour beaucoup, la situation dans laquelle le pays est actuellement plongée nécessiterait ce genre d’initiatives. « La crise socio-économique causée par la Covid-19 s’en trouve de jour en jour accentuée. La population est livrée à elle-même, je ne pense que ce n’est pas le moment de priver les plus démunis de ce genre d’aide », interpelle Nono, habitant d’Andavamamba. De son côté, le ministère de la Population avance qu’un autre programme de protection sociale serait prévu pour Antananarivo.
José Belalahy