
De passage au pays, Milon a saisi l’occasion pour retrouver ses complices de scène et ses inconditionnels. Il donnera un dernier concert à la Tranompokonolona avant son départ, prévu la semaine prochaine. Le groupe est prêt à mettre le feu.
Que le rock n’est qu’une succession de notes monotones ? Qu’un rockeur ne peut être perfectionniste ? Préjugés ! Une musique endiablée à réveiller le diable comme celle de Kazar, ça ne s’improvise pas ! Ça se travaille, se répète et s’ajuste au fil des années. C’est aussi de la discipline, de la précision et beaucoup de travail, le tout en prenant beaucoup de plaisir. C’est en tout cas le cas pour Milon, Lallah et Nix. Malgré leurs années d’expériences, les gars de Kazar accordent toujours autant d’importance aux répétitions. Sous la direction et l’oreille aiguisée de Milon, des petites retouches sont ainsi apportées et les chansons dont les exécutions sont plus difficiles, revues. Pour le concert qu’il donnera à la Tranompokonolona d’Analakely ce dimanche 7septembre à 15h, il veut être prêt. Rien n’est laissé au hasard. Il faut que tout se raccorde parfaitement.
Voyage musical. Des riffs, des arrangements de maître, des solos magistraux, une homogénéité et une grande complicité entre les musiciens… Mais là où excelle le groupe, c’est surtout dans son art de transporter son public dans différents horizons musicaux, sans se trahir pour autant. Si d’autres se contentent en effet d’envoyer du lourd, eux ont cette délicate attention d’intégrer du Haendel et parfois même du salegy en plein milieu d’une chanson très trash. Oui, avec le trio, tout semble aller à cent à l’heure, mais c’est un raid où tout a été imaginé, calculé au détail près pour que le public n’ait rien à redire et se délecte. Du moins, Milon, Lallah et Nix l’espèrent.
Mahetsaka