Onze mois après sa détention provisoire à la maison centrale d’Antanimora, Imalo Ramiandrisoa a retrouvé la liberté depuis hier. Le tribunal a prononcé son acquittement du crime. Après quatre tours d’horloge et un vif débat, la cour criminelle a rendu son verdict, au grand bonheur des proches de ce violoniste du groupe Moajia. Rappel des faits : le 22 avril 2015, la réalisatrice de cinéma a été découverte morte chez elle à Ampandrana. Selon les descriptions, son corps a été retrouvé pendu sur un porte-rideau haut d’environ deux mètres. Deux hypothèses ressortent à l’issue des faits : celle du suicide et celle du meurtre. Comme il n’y avait qu’elle et son petit ami dans la maison qui se situe au rez-de-chaussée, le soupçon tombait naturellement sur Imalo. Enquêté par la brigade criminelle, il a été placé en garde à vue à Anosy pendant quelques jours. A l’issue de son déférement, le juge a décidé sa détention provisoire à la Maison centrale d’Antanimora. Sa demande de liberté provisoire a été catégoriquement rejetée par le tribunal. C’était à l’issue de son procès d’hier par la cour criminelle que l’accusé recouvre finalement sa liberté. Peu avant sa mort, Ketaka Razafimisa a fait un travail ardu pour la réalisation de son film intitulé « My little piece of heaven » (mon petit bout de paradis). Sous pression par rapport au deadline d’un festival de cinéma auquel elle tenait beaucoup à présenter sa production, elle ne dormait plus presque toutes les nuits. La veille du festival, elle mettait encore une petite retouche au court-métrage pour mieux perfectionner son oeuvre. Jour J, son décès a été annoncé par ses connaissances. Beaucoup n’y ont pas cru puisque quelques heures plus tôt, elle était encore connectée sur facebook et invitait ses relations à la soutenir au festival. Chose faite, son petit bout de paradis a reçu un « award ». Emportée dans la fleur de l’âge, Ketaka la star en devenir a été pourtant détectée par plusieurs organisations cinématographiques internationales. Elle a tracé son bonhomme de chemin et sur le point de réaliser son rêve, le triste destin en a décidé autrement.
Didi R.
