
La reconduction du président de la Fédération Malgache de kick-boxing , Briand Andrianirina, est passée, hier au Palais, comme une lettre à la Poste. Le contraire aurait étonné plus d’un tant l’homme a opéré une véritable métamorphose pour cette discipline quelque peu méconnue du grand public.
Et de statut d’inconnu à celui d’une vedette, le kick boxing sous l’ère de Briand Andrianirina a réalisé des merveilles qui fait aujourd’hui de cette discipline l’une des meilleures sinon la meilleure à Madagascar.
Titres suprêmes. Numéro par sa gestion, on le savait transparente, la Fédération de kick boxing se trouve également devant tout le monde en étant l’une des rares disciplines à avoir ravi des titres de champion du monde avec celui de Justin Zafy Mariamo récemment à Rimini en Italie où le jeune homme qui tire chez les moins de 47 kg en kick light a séduit tout le monde.
Ce sommet mondial junior de Rimini a également vu Faratiana Razanabahoaka monter sur la plus haute marche du podium en low kick dans la catégorie des moins de 52 kg.
Ces deux titres suprêmes renforcent davantage les acquis de Briand Andrianirina pour qui la préparation de la relève est plus qu’un devoir voire une passion. Et comme l’homme n’est pas du genre à faire les choses à demi, il va s’en servir pour appuyer la candidature de Madagascar pour l’organisation à domicile des championnats d’Afrique en 2016 et surtout les championnats du monde 2017.
Dans les deux cas, Briand Andrianirina a toutes les chances de rafler le jackpot pour la simple et bonne raison que ses efforts pour le développement du kick boxing ne sont pas passés inaperçus tant au niveau continental que mondial.
L’ami de tous. Si on y ajoute le fait que l’homme est ami avec le président de la Confédération Africaine de Kick Boxing, Emmanuel Essissima, mais aussi avec le président de la Fédération internationale, le Norvégien Espen Lund, il y a des raisons d’espérer pour que ces deux rendez-vous majeurs se tiennent au Palais des Sports de Mahamasina.
Car tout compte fait, le kick boxing malgache méritait cela. On retiendra pour preuve son palmarès qui a franchi toutes les étapes.
Parti d’un rien en 2010, le kick boxing malgache a, l’année d’après, ramené à la maison 3 médailles d’or chez les moins de 57 kg dont un doublé de Julien Rafaralahisoa en light contact et en contact. Jean Richard Randrianaivo a pour sa part ravi le métal précieux du low kick.
Deux autres médailles d’or d’Anigael Gastros,-60 kg en low kick, et de Billy Rasolomapiandra, -51 kg en low kick, aux championnats d’Afrique au Gabon, confirment l’avancée de Madagascar dans le kick boxing et aboutissant logiquement à un ras de marée bien malgache lors des championnats d’Afrique à domicile en 2012. Le bilan est élogieux avec 8 médailles d’or, 8 d’argent et 4 de bronze.
Sur une pente ascendante. Un progrès remarquable et remarqué qui montre combien le kick boxing malgache est sur une pente ascendante. Logique si en 2013, Briand Andrianirina ramène trois médailles de bronze en low kick des championnats du monde au Brésil avec Heriniriana Jean Christian (-52 kg), Jakoba Gilbert (-54 kg) et l’incontournable Anigael Gastros (-60 kg). Ce dernier a remporté une victoire à la Réunion avec les professionnels tout comme Julien Rafaralahisoa (-63 kg). Deux hommes qui font partie des locomotives du kick boxing malgache mais qui ont joué de malchance aux championnats d’Afrique de 2014 à Yaoundé.
Mais comme Briand Andrianirina a plusieurs cordes à son arc, il est revenu avec 8 médailles d’or pour 5 en argent et autant en bronze.
Un palmarès élogieux en fait mais comme les défis, les vrais, ne font que commencer, Briand Andrianirina va se servir de son nouveau mandat de quatre ans pour réaliser d’autres grands coups. On parie ?
Clément RABARY