
Cinq fois championne de Madagascar, une fois championne d’Afrique, deux fois vice-championne du monde,… à 23 ans, Miora Tina Andriamiarisoa alias « Boay Kely » est sur la bonne voie de devenir une professionnelle. Sa carrière de boxeuse est encourageante.
Miora Tina Andriamiarisoa, une sportive atypique qui n’est plus à présenter, puisqu’elle est toujours dans l’équipe nationale de kick-boxing depuis 2013. Les combats se suivent et les médailles s’enchaînent. Elle a décroché son premier titre international en wushu en 2013. Deux autres ont été empochés en 2014 à savoir le titre de vice-championne du monde en Low kick en Italie et championne d’Afrique en full contact au Cameroun en 2014. Jusqu’à présent, Miora Tina ne cesse d’ajouter une étoile à son palmarès déjà bien fourni. Elle a débuté l’année avec succès en remportant la ceinture du challenge pancrace de l’océan Indien. Puis, elle aurait dû se préparer pour réserver sa place au sein de l’équipe nationale au prochain rendez-vous planétaire mais comme toutes autres disciplines, la pandémie liée au Covid-19 ralentissait tout le système.
Pourtant, cela n’a pas empêché Miora Tina de poursuivre ses entraînements habituels pour maintenir sa forme. « Nous avons un dojo chez nous, je peux m’entraîner tant que je veux », a-t-elle fait savoir. D’ailleurs, le coach Philippe Razanakolona de son club Espoir est son propre père, qui l’a suivie depuis qu’elle montait la première fois sur le ring à l’âge de huit ans et qui n’est jamais loin. Il veille toujours sur sa protégée, une grande opportunité pour elle.
Vocation. Un regard de la jeune fille face à l’objectif et on comprend tout de suite qu’elle est une battante tant dans la vie que sur le ring. Dès le début, Miora Tina est convaincue qu’elle peut devenir une professionnelle dans le futur. Elle continue son chemin après sa première expérience lors de son stage professionnel en Kick-boxing et K1 en Chine en 2018. « Pendant ma jeunesse, je voulais être une combattante professionnelle puis devenir un coach professionnel, quand j’arrêterai les compétitions », nous a-t-elle confié.
Toutefois, la sportive ne lâche pas les études qu’elle mène de front, puisqu’elle prépare son Master 2 en Economie l’année prochaine. Elle s’entraîne quatre heures par jour, notamment deux heures avant et après les cours. « Ce sont d’habitude des journées dures, mais comme je suis passionnée de sport, cela m’aide à me concentrer et ces deux choses peuvent se faire en parallèle », ajoute-t-elle. Ayant le look d’un garçon manqué, Miora Tina préfère s’entraîner avec des hommes ou des experts pour la bonne préparation avant le combat. D’ailleurs, cela ne lui pose pas de problèmes parce que c’est toujours le résultat qui compte.
Manjato Razafy