Les forces de l’ordre concentrent leurs efforts dans la lutte contre les dahalo et les voleurs de bovidés. Actuellement, les actes de banditisme commis par les dahalo sont devenus monnaie courante à la campagne. Le problème est toutefois de constater que les forces de l’ordre sont le plus souvent dans l’incapacité de lutter contre ces actes criminels, malgré la collaboration avec les membres de la communauté locale. Ce fut le cas dans le district d’Anjozorobe le dimanche 21 novembre dernier vers 21h. Cette nuit-là, une dizaine de bandits armés de fusils de fabrication artisanale ont pris en otage une femme dans le village de Morafeno, dans le district d’Anjozorobe. Les malfaiteurs qui auraient eu pour cible le domicile d’un commerçant de la localité se sont dirigés dans un bâtiment à étage dont le rez-de-chaussée servait de boutique. Une fois sur place, ils se sont fait passer pour de simples visiteurs en frappant à la porte de la gardienne des lieux qui dormait. Sans se soucier de rien, cette dernière aurait ouvert la porte et serait tombée nez à nez avec les individus armés qui l’ont contraint à donner les armes susceptibles qui étaient supposément dans la maison. Les assaillants se sont précipités pour fouiller de fond en comble les lieux. N’ayant rien trouvé, ils ont dérobé les objets de valeur qui étaient à leur portée. Des produits de première nécessité, une somme de 2 200 000 ariary, une cargaison de pierres semi-précieuses (améthystes) d’une valeur de 3 800 000 ariary, et un téléphone portable muni d’une puce ont été dérobés lors de cette attaque. Avisés de ces faits, les éléments de la brigade de la gendarmerie d’Anjozorobe se sont rendus sur les lieux pour intervenir. Mais à leur arrivée, les malfaiteurs étaient déjà partis. Aussitôt, les jeunes du fokontany, appuyés par des membres du comité de la sécurité villageoise, et des quartiers mobiles, sont partis à la poursuite des dahalo. L’enquête a révélé que les kidnappeurs s’étaient dirigés vers Antsampandrano, dans le district d’Anjozorobe. Selon les poursuivants, les ravisseurs, qui n’ont pas encore revendiqué de rançon jusqu’à l’heure où nous mettons sous presse cet article, compteraient rejoindre le fokontany de Manakana, district de Tsaratanana.
T.M.